Les FARDC reprennent le contrôle des zones clés dans l’Est : violents combats dans le territoire de Lubero (Armée)

Les combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 ont atteint un nouveau pic d’intensité dans l’Est de la République démocratique du Congo, essentiellement dans les territoires de Lubero et Masisi, dans la province du Nord-Kivu, et une partie de la province du Sud-Kivu, confirment diverses sources de l’armée congolaise, reprises par Deutsch Welle, le média international allemand.

Ce week-end, l’armée congolaise a annoncé avoir repoussé les forces du M23 de plusieurs localités stratégiques, notamment dans le Sud-Kivu et le Nord-Kivu. Parmi les victoires importantes, la ville de Ngungu, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, a été reprise, marquant un tournant dans la lutte pour le contrôle de cette région clé.

Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole des FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo, a indiqué que les forces armées congolaises avaient réussi à déloger les rebelles du M23 de plusieurs localités, dont Lumbishi, Ruzirantaka et Kamatale, dans le Sud-Kivu. Il a également précisé que le cessez-le-feu, bien qu’observé, ne signifiait pas une impunité pour ceux qui attaquent les positions congolaises. « C’est vrai que nous observons le cessez-le-feu. Mais au moins, (les civils) doivent être assurés que chaque fois que l’armée rwandaise tire sur nos positions ou sur notre population ou sur les personnes déplacées, les forces armées de la République Démocratique du Congo ont le droit de réagir», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Cependant, la reprise de ces villes ne signifie pas la fin des souffrances pour les civils. À Ngungu, un habitant qui est revenu après avoir fui les combats, a exprimé son désespoir. «Nous continuons de souffrir parce que la sécurité n’est toujours pas assurée et les gens continuent de mourir. Nous venons juste d’enterrer quelqu’un il y a 30 minutes. Malgré la reprise de la ville, la sécurité reste insuffisante », a-t-il affirmé.

Les civils, pris entre les lignes de front, font face à une situation précaire où la menace de la violence est omniprésente.

Le M23, bien qu’affaibli par les offensives de l’armée congolaise, continue de contrôler plusieurs zones stratégiques dans l’Est du pays. Le groupe, qui a émergé il y a plus d’une décennie, a profité de l’instabilité pour renforcer sa position. Après une période d’inactivité, il a refait surface fin 2021 et a depuis pris un contrôle de plus en plus large sur des territoires. Bien que des négociations de paix aient été entamées à plusieurs reprises, le processus reste fragile, avec des violations régulières du cessez-le-feu par les deux camps.

La situation dans l’Est de la RDC demeure extrêmement volatile. Malgré les efforts des FARDC pour reprendre le contrôle de certaines zones, les combats incessants continuent de ravager la région, créant une crise humanitaire d’une ampleur de plus en plus grande. Des milliers de personnes sont déplacées chaque jour, cherchant refuge dans des conditions précaires, tandis que l’avenir de la région reste incertain.

Econews

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