Selon la dernière publication de Sondage Les Points, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a enregistré une hausse significative de sa popularité, grimpant de 4% dans l’opinion publique congolaise. Cette progression traduit un soutien accru à sa stratégie face à la crise sécuritaire qui ravage l’Est du pays depuis plus de trente ans.
D’après l’institut de sondage, cette adhésion populaire s’explique par « la détermination du Chef de l’État à résoudre définitivement la crise sécuritaire, attisée notamment par le Rwanda, dont les appétits pour les ressources minières de la RDC se paient au prix du sang des Congolais ». Le rapport souligne que la fermeté de Tshisekedi face aux groupes armés et aux ingérences étrangères résonne positivement au sein d’une population lasse des conflits prolongés.
Le Président de la République ne porte pas seul ce combat. Il s’appuie sur une équipe de 40 collaborateurs dévoués, selon Les Points. En tête de ce dispositif figure la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, décrite comme « débordant d’énergie », mobilisant sans relâche le Gouvernement sur « l’effort de guerre ». Son leadership pragmatique et sa présence sur tous les fronts en font un pilier de l’exécutif.
À la deuxième place des personnalités influentes se distingue Augustin Kabuya Tshilumba, secrétaire général de l’UDPS et artisan de l’unité au sein de la majorité présidentielle. Son rôle de médiateur et sa capacité à fédérer les forces politiques autour de la vision de Tshisekedi sont salués.
Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, complète ce cercle restreint. Chargé de sécuriser une région stratégique, il œuvre pour stabiliser le Katanga, zone clé sur le plan économique. Patrick Muyaya, ministre de la Communication, est quant à lui loué pour son dynamisme à « galvaniser le front médiatique », défendant la posture de l’État face aux défis informationnels. Enfin, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, incarne l’omniprésence institutionnelle, veillant à l’alignement des législateurs avec les priorités sécuritaires.
Si la popularité de Tshisekedi connaît un rebond, les défis restent immenses. La crise à l’Est, marquée par l’activisme des groupes soutenus par Kigali selon Kinshasa, exige des solutions durables. Les Congolais semblent néanmoins percevoir un élan renouvelé sous la houette d’un président déterminé, épaulé par une équipe perçue comme compétente et engagée.
En ces temps de fortes turbulences, le quinquennat de Tshisekedi semble entrer dans une phase décisive, où l’union sacrée autour de la souveraineté nationale pourrait bien définir son héritage. Reste à transformer l’essai sur le terrain, alors que les attentes populaires, nourries par ce regain de confiance, se font plus pressantes que jamais.
Ci-dessous, les conclusions du Sondage Les Points
Encadré
« Le Chef de l’État grimpe dans l’opinion : voici les 40 lieutenants de Fatshi dans les différents fronts»
Le front populaire contre l’agression rwandaise se porte bien. Tout juste deux semaines après le lancement de la campagne «Congolais Telema», les signaux sont encourageants. Ce cinquième front, lancé aux côtés des fronts militaire, diplomatique, judiciaire et économique, vise à faire échec à l’ennemi rwandaise qui a envahi des larges territoires congolais, sous couvert de ses supplétifs de l’AFC/M23 qui sèment la terreur et s’attaquent aux populations civiles et camps de déplacés. Gouvernement ainsi qu’autres institutions et organisations publiques, tous sont mobilisés, par le biais de leurs animateurs, menant des actions allant dans le sens de bouter dehors les ennemis de la République. Pour mesurer l’impact de ces actions, l’institut de sondage «Les Points» a, pour la deuxième fois, interrogé les Congolais de différents chefs-lieux des provinces du pays sur la gestion de cette guerre en vue d’établir un baromètre sur les personnalités publiques qui ont le plus marqué les esprits.
Soutien total à Félix Tshisekedi
Les résultats sont éloquents. Le peuple est rangé derrière le Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale, qui connait un accroissement de 4% comparativement au premier sondage sur la guerre réalisé en février dernier. 86% de la population apportent tout leur soutien au Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le Chef de l’État qui consolide sa cote, est apprécié pour sa détermination à résoudre définitivement la crise sécuritaire qui dure depuis plus de trois décennies, poussée notamment par le Rwanda, friand des ressources minières de la RDC, quitte à tuer les Congolais. Dans sa large majorité (89%), les Congolais sont opposés à toute tentative de coup d’État.
Plusieurs ont dit ne plus vouloir revivre une prise de pouvoir par les armes, au risque de faire un bond en arrière. L’attitude affichée par certaines personnalités politiques, particulièrement celles de l’Union sacrée de la nation (USN), qui tâtonnent pour adopter une position claire au sujet de la guerre d’agression imposée par le Rwanda, a été déplorée par plus de 78% des Congolais interrogés. Ceux-ci ont dénoncé l’opportunisme de ces personnalités qui attendent connaître le sort de la rébellion AFC-M23 pour se positionner et se prononcer. Il y a également une catégorie composée des personnalités publiques du Grand Kivu qui sont contraints de dénoncer la guerre d’agression rwandaise avec beaucoup de diplomatie afin de protéger leurs proches et leurs biens contre la menace -pillages, tueries, viols,…- des soldats rwandais et des terroristes de l’AFC/M23 dans cette partie de la RDC.
Suminwa, chef du front populaire
A la tête du peloton campagne «Congolais Telema», la Première ministre Judith Suminwa Tuluka déborde d’énergie, étant au four et au moulin, focalisant l’attention du gouvernement sur l’effort de guerre. Le 3 mars à Kinshasa, elle a lancé personnellement le front populaire, à travers la campagne «Congolais Telema». Une initiative très appréciée et déjà communiqué au Kongo central et dans l’ex-Bandundu. Au Kwilu, la Première ministre a même annoncé urbi et orbi que le salaire des militaires va être doublé dès la paie de mars. Une annonce qui lui a fait grimper dans l’opinion avec désormais une cote de confiance de 69%, soit 1% d’accroissement.
Les personnalités ayant le plus marqué les esprits
A la deuxième marche se classe l’unificateur Augustin Kabuya Tshilumba, Secrétaire général de l’UDPS. Il a également une bonne cote, lui qui a été l’un des premiers à lancer l’alerte. Député national, il a été remuant pour dénoncer la complicité de certaines personnalités politiques avec les rebelles du M23-AFC. Le courage affiché a plu à 65% (+2%) des Congolais interrogés qui, au fil du temps, lui donnent de plus en plus raison pour son discours et appel à l’unité autour du Chef de l’État pendant cette période de guerre. Fédérateur et unificateur, le chef du parti présidentiel continue à battre le record des toutes les personnalités politique de l’Union sacrée de la nation.
Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, ne cesse de mouiller sa chemise pour mobiliser sa population contre l’agression rwandaise. Aujourd’hui, il a obtenu le «oui massif» des Lushois et de toutes les forces vives du Haut-Katanga à l’appel à la cohésion nationale et à la mobilisation générale pour contrer le Rwanda et ses supplétifs de l’AFC/M23. Le gouv’ Wandani a réussi à convaincre ses administrés à soutenir le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi ainsi que les forces loyalistes qui payent le prix fort et sacré dans l’Est du pays afin de sauvegarder l’intangibilité du territoire congolais. Son action est créditée de 63%.
Commandant du front médiatique, Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et des Médias, a su tirer son épingle du jeu. Bénéficiant de 62% (+2%) de la confiance des Congolais, le porte-parole du gouvernement a arpenté les plateaux de télévision et des stations de radio pour présenter la vraie situation sur le terrain, se révélant comme un antidote du «poison rwandais ». Surnommé la bête noire de Kigali, Muyaya est très apprécié du public pour sa capacité à mettre en lumière les crimes et incongruités du Président rwandais Paul Kagame et ses hommes tout en promouvant le message du gouvernement congolais.
Derrière lui, le vice-Premier ministre en charge des Transports et voies de communication, Jean-Pierre Bemba Gombo, complète le podium. Seul membre de l’ancien présidium du l’Union sacrée au gouvernement, Bemba a véritablement mouillé le maillot, sillonnant différentes provinces pour mobiliser la jeunesse. Son activisme lui accorde 60% (+2%) d’opinions favorables. Son message, convaincre les jeunes à se faire enrôler massivement dans les rangs des FARDC pour défendre la patrie, est très bien perçu.
Le «pacificateur» Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi, président de la Chambre basse du Parlement, manie toutes les langues nationales congolaises, le français et l’anglais pour dénoncer l’agression rwandaise, au point de convaincre 57% des Congolais interrogés et arrive à la quatrième marche. Partout où il effectue ses voyages à travers le monde, le speaker de l’Assemblée nationale congolaise appelle à la solidarité pour faire face au drame que le Rwanda entretient dans la partie Est de la RDC, précisément dans le Grand Kivu. Il insiste également sur la condamnation claire de l’agression rwandaise. Vital Kamerhe a toujours accompagné le Chef de l’Etat dans la restauration de la paix dans l’Est du pays en proie à l’agression.
Deux autres membres du gouvernement ont également marqué les esprits. D’abord le ministre d’’État en charge de l’Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo, qui a fait lever le Grand Equateur pour défendre la patrie face aux menaces qui pèsent sur sa souveraineté. De Lisala à Mbandaka, en passant par Bongandanga, Befale, Bokungu et Boende, Loando a relayé l’appel de Félix-Antoine Tshisekedi pour à la mobilisation générale. Un dynamisme qui a convaincu 56% de la population. Avec les récentes victoires diplomatiques de la RDC dont l’adoption de la toute première résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant clairement le Rwanda et les nouvelles sanctions de l’Union européenne à l’encontre de quelques gradés des forces rwandaises de défense (RDF), des entités économiques et des cadres du groupe terroriste M23, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, a marqué des points, en dénonçant l’agression rwandaise, au point de convaincre 54% des Congolais interrogés et se maintenant dans le Top 10. Dynamisme, pertinence, charisme et fermeté sont les mots qui caractérisent la cheffe de la diplomatie congolaise au sein de l’opinion.
Autres ministres et personnalités politiques au front
Plusieurs autres noms sont également cités notamment certains ministres du Gouvernement Suminwa et personnalités publiques comme Jacquemain Shabani 53%; Miguel Kashal 52%; Steve Mbikayi 48%; Modeste Bahati Lukwebo 45%; Christian Bosembe 38%; Claude Nyamugabo 31%; Simon Floribert Mbatshi Mbatshia 29%; Willy Mishiki 17% et la liste n’est pas exhaustive.
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