FP1

Fonction publique : l’IGF se dote d’un nouveau cadre organique pour moderniser et professionnaliser son action

L’Inspection Générale des Finances (IGF) vient d’opérer une réforme structurelle majeure avec l’adoption de son nouveau cadre organique, présenté ce mardi 9 décembre 2025 lors d’une cérémonie présidée par le Vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau. Cette évolution s’inscrit dans la vision du Chef de l’État visant à moderniser, rationaliser et professionnaliser l’administration publique.

Remplaçant une structure datant des années 1990, le nouveau cadre organique fixe un effectif maximal de 651 agents, contre 526 actuellement. Il prévoit désormais 300 inspecteurs des finances et 351 agents administratifs. L’objectif est clair : renforcer l’efficacité opérationnelle, mieux encadrer la masse salariale et mettre fin au désordre qui caractérisait la gestion des effectifs au sein de l’institution.

Pour l’Inspecteur général des Finances – Chef de service, Christophe Bitasimwa Bahii, cette réforme marque une rupture nécessaire : « Le cadre organique est notre point de départ pour organiser efficacement nos services et mieux répartir les tâches. L’ancien dispositif, conçu dans les années 90, ne correspondait plus à nos missions ni à l’ampleur du travail », a-t-il souligné.

Dans son allocution, le VPM Jean-Pierre Lihau a insisté sur l’importance stratégique de cette réforme dans la réorganisation globale de l’Administration publique.

« Nous devons mettre fin aux recrutements complaisants du passé. Chaque structure doit respecter le principe : un agent, un poste, un salaire, sans outrepasser les seuils fixés par son cadre organique », a-t-il déclaré.

Il a également mis en avant la nécessité de rajeunir les effectifs, tout en conservant l’expertise indispensable des inspecteurs expérimentés, dont une grande partie est admissible à la retraite.

FP2

Une organisation modernisée, articulée autour de trois grandes composantes

La Commission mixte chargée de la révision technique du cadre organique a présenté les principales innovations. Dorénavant, l’IGF sera structurée en trois composantes : une administration générale, chargée de la coordination globale ; un corps des inspecteurs organisé en dix brigades spécialisées, permettant d’accroître l’efficacité des missions de contrôle ; des services administratifs et financiers, regroupant 351 agents.

Le nouveau cadre clarifie les responsabilités internes, modernise l’organisation et redéfinit les missions essentielles de l’IGF, qui demeure un outil central de l’État dans la lutte contre la corruption, le coulage des recettes publiques et les irrégularités financières.

En dotant l’IGF d’un dispositif modernisé et adapté aux défis actuels, cette réforme permettra un meilleur déploiement des contrôles sur l’ensemble du territoire national et une amélioration notable de l’efficacité opérationnelle du service.

L’IGF s’ouvre ainsi à une nouvelle ère : plus structurée, plus performante et pleinement alignée sur les exigences de gouvernance et de transparence fixées par le Gouvernement et le Chef de l’État.

Econews

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *