Les états généraux de la Communication et des Médias ont vécu. Les travaux se sont clôturés le vendredi 28 janvier dernier au centre catholique Nganda à Kinshasa. Que de promesses faites au monde des médias par le Gouvernement Sama Lukonde ! Et que d’engagements pris par les journalistes, surtout conformément aux vœux exprimés par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, lors de l’ouverture de ces assises mardi, 25 janvier dernier et à la condition qu’il a posée avant que la presse ne bénéficie de l’aide directe et indirecte de l’Etat.
En effet, à l’instar du Chef de l’Etat, le Gouvernement exige au monde médiatique de se mettre à jour et surtout de dénoncer le tribalisme, le népotisme, le trafic d’influence et la corruption. Une chose est de promettre et de prendre des engagements, une autre est de passer à la réalisation. C’est, donc, une autre paire de manches.
Qu’à cela ne tienne, le Gouvernement devra apporter son assistance aux médias en règle vis-à-vis du fisc et de l’administration du ministère de la Communication et des Médias. Aide à accorder à la presse de différentes opinions. Sans discrimination. Pour sa part, le monde des médias devra assainir le secteur en se débarrassant, notamment, de «moutons noirs» qui ternissent l’image de la presse en République Démocratique du Congo.
Pourvu que les promesses respectives de deux parties soient concrétisées et que ça dure pour l’éclosion éventuelle d’une presse libre et responsable dans ce pays.
Pour rappel, sous la deuxième République, l’aide directe et indirecte à la presse a existé. Comme les médias n’étaient pas nombreux, cette assistance a surtout profité aux éditeurs des Journaux et aux responsables de l’audiovisuel.
Après avoir chassé Mobutu du pouvoir, Laurent-Désiré Kabila a également initié ce genre d’assistance. Une Caisse de solidarité a même été créée. Un fonds d’un million de dollars américains a été débloqué. Malheureusement, c’était tombé entre les mains des individus, éditeurs-vautours qui se sont partagé le magot.
On ose croire qu’il ne sera pas le cas cette fois-ci avec l’assistance promise par le Gouvernement des « Warriors ».
Econews
