Le schisme au sein d’Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi Chapwe, est pratiquement consommé. Cela avec la menace d’un groupe de députés nationaux pro Katumbi de quitter cette formation politique. Ils invitent aussi les membres du Gouvernement à clarifier leur position au sein de l’Union sacrée de la Nation (USN).
Un groupe de députés nationaux de l’aile dite progressiste d’Ensemble pour la République, qui disent être plus de quarante sur les septante que compte ce parti, voudraient évoluer en tant qu’une composante à part entière. Ces élus du peuple l’ont fait savoir dans leur déclaration officielle lundi 31 janvier dernier. Ils ne digèrent pas que le Président Félix-Antoine Tshisekedi soit le seul à endosser le bilan de ce premier mandat pendant que leurs membres sont au Gouvernement et dans d’autres rouages du pouvoir.
« … Exigeons que tous les membres d’Ensemble pour la République qui occupent des fonctions dans les institutions clarifient leur position car l’heure n’est plus à l’hypocrisie, et tirent toutes les conséquences de leur refus de partager le bilan de gestion des affaires de l’Etat tel que cela est distillé dans l’opinion», ont-ils indiqué dans cette déclaration lue par le député Grégoire Kiro. Ils ont assuré renouveler leur confiance au Président de la République ainsi qu’aux différentes institutions du pays. Tout en réaffirmant «leur appartenance à l’Union sacrée de la Nation sous le leadership de Félix-Antoine Tshisekedi, Président de la République et Chef de l’Etat ».
Des analystes estiment qu’il s’agit de la poudre aux yeux jetée à Tshisekedi et aux ‘‘Tshisekedistes’’, en demeurant fidèles à Katumbi. Le réaménagement en vue au sein du Gouvernement et dans d’autres institutions du pays ainsi que des nominations dans les établissements publics seraient à la base de cette agitation.
Mediascongo.net rappelle que le manque de consensus dans la phase de mise en place du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait amené le parti de Moïse Katumbi à menacer de quitter l’Union sacrée de la Nation. L’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga ayant même lancé des consultations au pays et à l’étranger afin de lever l’option de tourner ou pas le dos à Félix Tshisekedi. Mais depuis, fait remarquer la source, «il n’y a eu aucune décision officielle».
O. Dioso