«Bombé» : ce qu’en pensent les Kinois

«Bombé» fait des ravages dans la ville de Kinshasa. C’est une drogue obtenue à base de résidus des tuyaux d’échappement des véhicules mélangés avec des produits pharmaceutiques comme dolaren, valium, les antibiotiques, etc. Qu’en pensent les Kinois ? Les avis sont partagés.

Paul Kongolo : «Mettre en place une brigade spéciale»

Comment lutter contre «Bombé» ? Paul Kongolo, résidant à Righini, dans la commune de Lemba, propose la mise sur pied d’une brigade spéciale au sein de la Police nationale congolaise. Car, se justifie-t-il, les services de l’Etat chargés de lutter contre la consommation des drogues (Chanvre, Zododo, Tshikata, Agené, etc.) n’arrivent pas à traquer les vendeurs et les consommateurs à travers les vingt-quatre communes de la ville de Kinshasa. «Certains membres de ces services se compromettent dans l’exercice de leurs fonctions», a-t-il dénoncé.

Paul Kongolo a imaginé ce que devrait être la nouvelle structure à mettre sur pied. Il s’agit, a-t-il dit, d’une structure composée de gens bien formés et bien équipés et ayant un nouveau mental, ne faisant que leur travail, donc capables de traquer tout vendeur et tout consommateur de drogue.

Commentant les informations diffusées à la télévision sur l’arrestation des vendeurs, intermédiaires et consommateurs de la drogue «Bombé», il s’est dit choqué par des images des consommateurs dont certains donnaient l’impression d’avoir été hypnotisés.

«Il faut que le gouvernement prenne des mesures draconiennes pour lutter contre ‘’Bombé’’ si l’on veut sauver la jeunesse congolaise et le pays avant qu’il ne soit trop tard», a-t-il insisté.

Pour Guylain Koponda, étudiant de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC), «c’est le manque de  conscience et de projets de la part des jeunes qui est à la base du phénomène «Bombé» à Kinshasa.

«Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités en ce qui concerne l’avenir de la jeunesse congolaise car hier, c’était le Tsikata et aujourd’hui, c’est Bombé et on ne sait à quoi s’attendre demain », a-t-il insisté.

D’après Fiston, vendeur de whisky dans la commune de Kalamu, les jeunes, confrontés aux difficultés de tous ordres, consomment «Bombé» pour espérer vivre dans un monde platonique. Ils oublient pourtant que cette drogue à des conséquences négatives sur la santé humaine.

Ruth Mumba Malonda (Stagiaire/Ifasic)