Après avoir participé activement, les 17 et 18 février 2022 à Bruxelles, au sommet UE-Afrique, où il était porteur du message du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde est rentré à Kinshasa le week-end.
Sur place à Bruxelles, les deux parties ont parlé d’une vision commune d’un partenariat renouvelé pour construire un avenir commun en tant que partenaires et voisins les plus proches. L’objectif étant de mettre en place un partenariat renforcé réciproque en matière d’immigration et de mobilité et plus de multilatéralisme.
Porteur d’un message du Président de la République, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a pris part au sommet où il a défendu les intérêts de la RDC dans les domaines de la sécurité, de la santé et de lutte contre le réchauffement climatique.
Pour Jean-Michel Sama, la vision commune, c’est d’abord d’aller sur les points les plus pertinents pour les deux composantes, c’est-à-dire, l’UE et l’UA.
A la clôture de ces assises et bien avant son retour au pays, le Premier ministre s’est confié à la presse.
«Tout le monde s’est rendu compte que les États sont aussi fragiles. Parce que la santé, c’est la priorité des priorités. La santé affecte nos économies et notre sécurité. Et donc, il faut se focaliser là-dessus. Et la résilience mondiale interpelle tous les acteurs. Ce sommet était le moment de relever ces problèmes particuliers et de donner tous les domaines connexes qui lient ces deux continents. Les deux continents se sont retrouvés parce qu’entre temps, plusieurs choses se sont passées. De l’eau est passée sous le pont. On a eu le temps de faire des évaluations. On s’est dit qu’il y a des choses qui devraient se faire. Maintenant qu’on a passé cette pandémie, on se demande où est-ce qu’on en est, où en sont les relations entre l’UE et l’UA ? »
Quant à l’opportunité de ce sommet, le Premier ministre note que ce forum suscite de nouveaux espoirs : « Aujourd’hui, on réalise vraiment qu’on doit se parler comme partenaires (…) J’estime que c’était une très bonne rencontre, une très bonne opportunité d’échanger sur ce que non seulement l’Europe peut apporter à l’Afrique, parce qu’on a vu son impact sur la couverture vaccinale, mais sur ce que l’Afrique aussi peut apporter à l’Europe ».
En termes des investissements, le Premier ministre pense que le sommet de Bruxelles a permis aux deux parties de recentrer leurs actions.
« Aujourd’hui, on se dit qu’on veut un engagement précis de l’Europe. L’Union européenne dit qu’elle est prête à revenir sur la table en disant voici ce qu’on est capable de donner. Ils ont parlé de 150 milliards USD. Mais au-delà de cela, il faut aller vers des projets beaucoup plus précis. On a parlé des partenariats en se regardant vraiment d’égal à égal. Ils disent qu’on va donner la chance et l’opportunité à tous ».
Qu’en est-il de la RDC ? A ce sujet, le Premier ministre rappelle que la RDC s’est montrée aujourd’hui parmi les économies le plus résilientes avec un taux de croissance de plus de 6%.
Le Gouvernement pense donc trouver sa part dans les 150 milliards USD promis par l’UE : « Il y a trop peu de pays, qui, dans le cadre de la pandémie, ont connu une stabilité, une croissance économique comme celle de la République démocratique du Congo. Et le FMI a décidé de faire de la RDC un cas d’école en disant : Voilà un pays qui a des difficultés, mais qui arrive à montrer sa résilience. Les projets seront orientés par rapport à l’absorption de différentes économies. Et de ce côté-là, c’est à nous de montrer non seulement des projets bancables que nous pouvons présenter, mais, et j’insiste là-dessus, de montrer l’importance d’aller justement dans les secteurs qui sont les nôtres, c’est-à-dire, la paix, la sécurité, la santé, l’enseignement ».
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