Adèle Kayinda rehabilite Fabrice Lusinde comme DG de la SNEL

Quelque soit la longueur de la nuit, le soleil finit par apparaître, dit-on. Et c’est ce qui vient d’arriver à la SNEL où le Directeur général Fabrice Lusinde wa Lusangi Kabemba vient d’être réhabilité par la ministre d’État en charge du Portefeuille, Adèle Kayinda, ce jeudi 22 juin 2023. En effet , dans un arrêté rapportant son précédent du 18 avril de la même année par lequel elle suspendait le Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde, elle a notifié au PCA de la SNEL son arrêté par un courrier dans lequel il lui demande de convoquer un conseil d’administration pour formaliser cette réhabilitation.

L’on se souviendra qu’en suspendant Fabrice Lusinde, Adèle Kayinda faisait suite à une recommandation de l’Assemblée Nationale qui avait voté une motion de défiance contre ce nouveau DG nommé quelques mois seulement plus tôt après avoir remporté, haut la main, le concours de recrutement organisé par le Copirep suite à une vive recommandation de la Banque Mondiale.

Une suspension injuste

A la suspension du jeune Directeur général, Fabrice Lusinde, par un vote de défiance des voix s’étaient levées pour dénoncer cette injustice aussi bien sur son motif que sur les graves irrégularités qui avaient émaillés la démarche. L’ancien DGA durant cinq années à la SNEL était accusé notamment d’incompétence. Une machination made in cabinet du Président de l’Assemblée nationale. Christophe Mboso voulait positionner ses proches pour contrôler la boîte.

Retour sur un scénario mal cousu

Ce qu’il faut savoir aussi est qu’avant la motion d’interpellation, en effet, Mboso avait commis, en décembre de l’année dernière (soit pendant les vacances parlementaires), une commission d’enquête qui était à pied d’œuvre lorsqu’il fera ourdir une nouvelle action, ce que ne permet pas le règlement intérieur. À la fin, le speaker de la chambre basse fera voter la motion à mains levées alors que ce genre d’émotions se sanctionne à bulletins secrets.

Quand le Chef de l’état s’y mêle

Au cours du Conseil des ministres qui suivra toute cette démarche, le Président de la République n’avait pas caché son ire face à ces petites combines qui mettaient à mal le programme de collaboration mis en place avec le concours de la Banque Mondiale, notamment pour relever le portefeuille de l’État. Et ces petites manœuvres s’étaient grandement trompé de pigeon, car tombées sur un Fabrice Lusinde dont le pedigree dans le domaine en fait pâlir plus d’un.

La preuve en est qu’il avait battu de très loin plus de 190 concurrents dont les poulains que Mboso voulait faire caser à sa place.

Un homme égal à lui même

Malgré tout cet acharnement, l’homme est resté égal à lui même. Lusinde ne rougit pas comme voudrait le voir ses détracteurs. Au contraire, ce dernier se retira bonnement, comme si rien n’était et se concentra à l’écriture et à sa petite famille qui l’avait manquée durant tous ces temps consacrés au redressement de cette importante entreprise. Il gardait, ainsi, son calme légendaire et sa tête sur ses épaules. Les rares personnes qui l’avaient croisé durant toute cette période s’étaient rendus compte qu’il était un homme responsable et calme qui ne se rapprochait de rien. Qu’il soit réhabilité aujourd’hui par la même ministre d’État en charge du portefeuille, Adèle Kayinda, la même qui l’avait suspendu, c’est cela un état de droit. Il y a lieu de souligner l’intervention du numéro un de l’IGF, Jules Alingete qui avait levé le ton sur cette injustice à ciel ouvert.

Vive l’état de droit !

Econews

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