Dos au mur

Dans le conflit ouvert qui oppose la République Démocratique du Congo au Rwanda, les rapports des forces jouent visiblement en faveur de Kinshasa. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit le président rwandais s’agiter comme un diable dans un bénitier pour justifier sa énième agression de la RDC.

En effet, Kagame a commencé son aventure militaire avec la marche victorieuse de l’AFDL qui est parvenue, au bout de sept mois, à renverser le régime de Mobutu. L’appétit venant en mangeant, l’homme fort de Kigali a trouvé qu’il pouvait bien se servir de la RDC pour développer son pays. Il a donc entretenu, via différentes milices et groupes armés, une entreprise de guerre et de crime qui dure depuis plus de deux décennies.

Ce n’est pas pour rien que seule la partie Est reste le point névralgique de la RDC. La faute incombe à Kagame qui se sert de son emprise militaire pour alimenter le chaos dans l’Est de la RDC.

Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose, dit un vieil adage.

Depuis 1994, le président rwandais se sert du génocide de 1994, à la chute du Président Habyari Mana, pour justifier son relent belliqueux dans la région des Grands Lacs. Et le monde a adhéré à son discours, se montrant de plus compatissant lorsqu’il s’agit de nommer les graves exactions du régime de Kigali.

Mais, on ne gagne pas sur tous les coups, rappelle le sage. La résurgent de la rébellion du M23, défaite et désarmée sous Joseph Kabila, en 2013, a été pour Kagame, une tentative de trop. Aujourd’hui, tous les indices prouvent que le M23 s’est reconstitué à partir de Kigali qui l’a doté en hommes et munitions pour une nouvelle invasion dela RDC.

Le s « terroristes » du M23 contrôlent certes encore la cité de Bunagana, dans la province du Nord-Kivu, mais les nombreuses défaites leur infligées par les Forces armées de la RDC commencent à gêner et mettent mal à l’aise le président Kagame.

Pour Kigali, sa seule voie de survie est de pousser Kinshasa à négocier. Négocier oui, mais avec qui ? C’est là où le bât blesse. Car, à Kinshasa, on a réuni assez de preuves qui confirment la grande influence de Kigaili derrière l’aventure militaire de M23.

Ce mercredi à Luanda, Kagame sera dos au mur, face au Président Félix Tshisekedi, déterminé à laver l’affront longtemps imposé à la RDC. Et cette humiliation dure depuis plus de deux décennies.

En tout cas, si Kinshasa devra négocier, ça ne sera pas avec le M23. Parce que la diplomatie voudrait prendre le dessus sur l’option militaire, Kigali doit se rendre à l’évidence que le temps a changé.

Kinshasa n’est plus ce faiblard qu’il manipulait à souhait.

Ainsi, à défaut de la diplomatie, c’est par la guerre que la RDC défendra sa souveraineté nationale et internationale.

Quel qu’en soit le prix !

Econews