C’est devant une Commission spéciale, mise en place mercredi, que les députés nationaux Delly Sesanga et Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa devront se présenter pour apporter les preuves de leur déclaration faisant état des émoluments de 21.000 USD alloués mensuellement aux élus nationaux. Pour le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia Pwanga, qui n’a pas porté l’élu de Luiza dans son cœur, c’est l’occasion rêvée pour le couler. Quant à Delly Sesanga, il garde toute sa sérénité et promet de présenter toutes les preuves nécessaires pour confirmer des allégations. Il l’a promis, juste après que la décision de la plénière de la chambre basse du Parlement de le déférer devant une Commission spéciale. L’élu de Luiza vendra très chère sa peau : « Je mènerai ce combat quoi qu’il en coûte, qu’elles qu’en soient les sanctions au sein ou en dehors de l’Assemblée nationale… ».
Au cours de sa plénière du mardi 27 septembre, la plénière de l’Assemblée nationale a adopté la motion du député Nanou Memba, visant ses collègues Delly Sessanga et Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa. Ces derniers seraient entendus sur leurs «motivations» en confirmant les allégations selon lesquelles un député national toucherait «prétendument» un montant de 21.000 dollars mensuels, selon la déclaration fracassante de l’opposant Martin Fayulu.
Devant la presse le mercredi 28 septembre, Delly Sessanga, élu de Luiza, n’a pas mis des gants : «Je suis en train de mener depuis des années un combat pour la réduction du train de vie de l’Etat », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «C’est un combat de conviction, de fond et structurant pour notre pays. Je le mènerai jusqu’au bout, quoi qu’il en coûte et je ne me laisserai pas intimider par qui que ce soit. Ensuite, je suis un député élu. Je suis à ma troisième législature. Je suis très serein à pouvoir répondre à toute invitation de quelque commission que ce soit dans la vérité et l’intégrité ».
Au plus fort de la polémique qui a défrayé la chronique et qui a jeté une ombre sur le prestige de la chambre basse, Delly Sessanga et Jean-Baptiste Muhindo ont jeté un pavé dans la mare en reconnaissant dans les médias que ce qu’ils percevaient devait effectivement avoisiner les 21.000 dollars allégués.
Déterminé à apporter sa part de vérité, il a poursuivi qu’il n’est pas de nature à fuir ses responsabilités et qu’il assumerait ses propos jusqu’au bout. « Je mènerai ce combat quoi qu’il en coûte, qu’elles qu’en soient les sanctions au sein ou en dehors de l’Assemblée nationale auprès de mes compatriotes pour que nous ayons un état qui soit modeste, mais efficace et capable de répondre aux besoins de notre population », a-t-il conclu.
Francis M.