Drame de Kwamouth : Le cardinal Fridolin Ambongo presse les autorités à «trouver des moyens pour débloquer cette situation »

Cardinal Fridolin Ambongo en mission pastorale dans le Maï-ndombe

Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de la province ecclésiastique de Kinshasa, a exhorté mercredi les autorités nationales à débloquer urgemment la situation de conflit qui déchire, depuis fin juillet dernier, les populations Teke et Yaka.
Selon une source onusienne, le cardinal Ambongo qui dirige la province ecclésiastique de la ville de Kinshasa (la ville de Kinshasa, les provinces du Mai-ndombe et du Kongo Central), a rencontré la population, au cours de sa mission pastorale de quatre jours, dans le territoire de Kwamouth, au Sud-Est de Kinshasa. « Il est urgent que les autorités du pays trouvent des moyens pour débloquer cette situation, qui peut avoir des conséquences sur la sécurité de la ville de Kinshasa, la capitale de la RDC », a-t-il renseigné.

Kwamouth, « un endroit stratégique », selon le cardinal
Pour le cardinal Fridolin Ambongo, Kwamouth, est un endroit stratégique dont ces troubles peuvent avoir de lourdes conséquences sur la sécurité du pays en général. Car, a-t-il soutenu, il est la «bouche du Fleuve Kwa», situé en amont de Kinshasa par rapport au fleuve Congo, dans une bifurcation où viennent se rencontrer les eaux que charrient les rivières Kasaï, Kwango, Kwilu, Lukenie et le fleuve Congo.
Par ailleurs, selon la même source, l’administrateur du territoire de Bagata, dans le Kwilu, Joseph Mankoto, appelle les populations de Wamba et d’autres villages à collaborer avec les services de renseignements. «La situation est sous contrôle » depuis hier mardi notamment à Fatundu et au village Bukusu, situé à la frontière entre les provinces du Kwilu et du Kwango, a-t-il dit.
Joseph Mankoto a invité également la population de Wamba à cultiver la paix et à éviter la justice populaire. Le conflit entre les Teke et les Yaka a déjà fait de nombreuses victimes humaines et d’importants dégâts matériells depuis fin juillet 2022, à l’instar de ce qui s’était passé il y a quelques années dans le territoire de Yumbi, toujours au Mai-Ndombe, faisant plus de 500 morts.
Avec ACP