Le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire, Professionnel et Technique, Tony Mwaba, s’est expliqué, mercredi 1er décembre 2021 devant l’Assemblée nationale, sur la gratuité de l’enseignement de base.
Dans le cadre du contrôle parlementaire, le député national Floribert Laola voulait obtenir du ministre des précisions sur la budgétisation des milliers d’enseignants mécanisés, mais non budgétisés pendant plusieurs années, la mécanisation des nouvelles unités (NU) et écoles issues du dernier contrôle, l’augmentation des frais de fonctionnement, la suppression des zones salariales entre les enseignants des villes et ceux des milieux ruraux.
Il voulait aussi avoir des éclaircissements sur le paiement des écoles maternelles, l’amélioration des salaires, le paiement des prestataires du TENAFEP (teste de fin d’études primaires) et, enfin, la consolidation de la gratuité de l’enseignement primaire.
Après avoir évoqué tous ces problèmes qui entravent la bonne marche de l’enseignement, le député national Floribert Laola a posé la question suivante au ministre : «Monsieur le ministre, pourriez-vous nous rassurer aujourd’hui de certaines réalisations concrètes et efficaces initiées en faveur de l’amélioration des conditions sociales des enseignants et de la gratuité de l’enseignement dans ton sous-secteur ?».
En réponse à cette question, Tony Mwaba a précisé que le gouvernement n’a pris aucun engagement, mais plutôt hérité des promesses des gouvernements précédents.
Cependant, il a noté quelques réalisations au nombre desquelles la majoration salariale de 40.000 Fc pour les enseignants pour l’exercice budgétaire en cours.
S’agissant de la qualité des enseignements, il a évoqué la réforme de manuels scolaires ainsi que le lancement imminent de la campagne «Pas d’école sans banc en RDC», sans oublier la suppression totale de la prise en charge par les parents des enseignants du cycle maternel et primaire. A cela, il faut ajouter l’institution de la prime de la gratuité de l’enseignement de base. Une prime, a-t-il renchéri, qui sera régulièrement majorée selon les disponibilités du budget de l’Etat dans le cadre de la consolidation de la gratuité.
Sur la question des nouvelles unités, le ministre Tony Mwaba a déclaré avoir déjà résorbé la situation avec le nettoyage du fichier de paie ayant mis à côté les fictifs. Les économies réalisées ont été affectées à la paie de 60.000 nouvelles unités de la maternelle et du primaire sans ressources additionnelles. Il ne reste à résoudre que les cas des nouvelles unités du secondaire.
Avec l’opération de mise à la retraite en cours des enseignants dont l’âge varie entre 65 et 135 ans, il est prévu de libérer plusieurs pistes pour résoudre la totalité de la question des nouvelles unités. Une politique bien étudiée est mise en place à cet effet.
Pour le ministre Tony Mwaba, il n’y a pas lieu de parler des zones salariales, car, la base est uniforme pour tous les enseignants. Les variations proviennent des indemnités de logement et transport qui dépendent d’une ville à une autre.
Enfin, le ministre a annoncé la construction à Mbanza-Ngungu (province du Kongo central) d’une institution chargée de former les enseignants du primaire.
Véron K.