L’Inspection générale des finances (IGF) ne ménage aucun effort pour essayer d’assainir la gestion dans le chef des dirigeants en République Démocratique du Congo (RDC), de lutter contre les antivaleurs et autres maux qui gangrènent la société congolaise. Le fait de s’attaquer aux détournements de deniers publics et à la spoliation des biens de l’Etat, par exemple, est applaudi parce que ces méfaits n’épargnent aucun secteur de la vie nationale et les institutions tant nationales que provinciales.
D’années en années, mieux du jour au lendemain, des scandales sont enregistrés en voyant surtout des fonctionnaires de l’Etat qui, en principe, n’ont comme ressources que leurs salaires – d’ailleurs maigres – s’enrichir sans cause. Ils font pousser des immeubles partout dans la ville de Kinshasa et ailleurs. Pour ne parler que de ces acquisitions.
Dans tous les cas, tous les présumés détourneurs et corrupteurs doivent être mis à la disposition de la justice appelée à ne pas avoir d’épithète et à se saisir impérativement de tous les dossiers. Et à dire le droit. Pour cela, la condamnation ne peut pas concerner uniquement l’emprisonnement, mais et surtout la restitution de fonds détournés et d’autres biens spoliés, conformément à la loi.
L’opinion, surtout congolaise, se demande pourquoi cet organe rattaché à la Présidence de la République, et qui joue d’office le rôle de ‘‘policier’’ de la gestion orthodoxe des affaires publiques, n’a pas pu fonctionner durant les régimes précédents celui de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ? La réponse saute aux yeux : les actions étaient sûrement sabotées, étouffées quelque part par ceux-là même qui étaient des auteurs et des complices de ce comportement incivique.
Et Il est vrai que ces fléaux collent les Congolais à la peau. Mais l’IGF, avec son animateur Jules Alingete, ne devra pas être complaisante en fouinant dans le fonctionnement des institutions et autres services de l’Etat. L’inspection devant se faire dans les règles de l’art. Sans acharnement. Et bien entendu, sans recourir à un choix sélectif dans le furetage.
Econews