Directeur du Parc national de l’Upemba, jus-qu’à étendre son influence dans le Parc national de Kundelungu, dans la province du Haut-Katanga, le Britannique Robert Miur se sert du partenariat qui le lie à l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) pour faire prospérer ses activités illicites, dont l’exploitation minière, en violation flagrante de la loi minière de la République Démocratique du Congo.
Sur son compte twitter, Melania Kourgel, écologiste de la faune, avocat de l’environnement et défenseur de la nature, dénonce les activités illicites de Robert Miur dans la concession du Parc national de l’Upemba.
«Alerte Parc Upemba. Selon le rapport d’une ONG à Mitwaba, le Britannique Robert Muir serait l’acteur principal dans exploitation des minerais au Parc Upemba, notamment à Kasenga et Tengabilimbwe, complicité avec les écogardes», écrit Melania Kourgel.
Décidément, Robert Miur pense avoir fait du Parc national de l’Upemba son bien privé, généralement couvert dans ses frasques par l’Union européenne, principal bailleur de fonds de sa fondation, Forgotten Parks Foundation (FPF).
Dans ses révélations, Melania Kurgel va plus loin en reprenant le réseau qui accompagne Robert Miur dans son entreprise de prédation. «Chassé du Virunga, Maïko et protégé par le titulaire du CorPPn (Ndlr : une branche des Forces armées de la RDC chargée de la protection des aires protégées) devenu son ami, Muir, avec sa complice Tina Lain et certains rangers corrompus notamment le directeur provincial adjoint. Selon rapport, ceci serait la source de son combat contre les cadres administratifs de l’ICCN», note Melania Kourgel.
Selon elle, «le même rapport signale qu’ils seraient en train de vouloir faire porter le chapeau à un conservateur actuellement bloqué à Kinshasa qui aurait découvert leur machination, mais sans rapporter les preuves aux autorités à Kinshasa».
Avec ces nouvelles révélations, on comprend aisément pourquoi Robert Miur et son principal financier, l’Union européenne, s’opposent farouchement au projet hydroélectrique Sombwe, porté par le Congolais Eric Monga avec la société Kipay Investments. En réalité, il s’agit pour Robert Miur de faire prospérer ces activités illicites dans le Parc, craignant qu’avec le développement du projet Sombwe, la partie sombre des activités de son ONG FPF soit finalement portée au grand jour.
Une fois de plus, Kinshasa est interpellé. Il s’agit de passer au peigne fin les activités de Robert Miur et de son ONG FPF dans le Parc national de l’Upemba, en élargissant les investigations jusqu’au Parc de Kundelungu.
On se rappelle qu’en octobre dernier, six ONG, regroupées au sein de la coalition «Tous pour la RD Congo», avaient accusé également un sujet britannique Robert Muir, responsable de Forgotten Parks Foundation, des faits de corruption et détournement de fonds destinés à la conservation du Parc national de l’Upemba. C’est ce que renseigne leur communiqué de presse publié mercredi 29 septembre 2021.
En effet, «Tous pour la RD Congo» reprochait également au sujet britannique Robert Muir de violer «massivement et continuellement » les droits de l’homme en toute impunité autour du Parc national de l’Upemba.
Compte tenu du climat de terreau qu’entretient Robert Miur dans les aires protégées du Haut-Katanga, cette Coalition de la Société civile recommandait au Gouvernement de : «résilier le contrat le liant à Robert Muir et sa bande; diligenter une enquête sur le terrain sur des cas de violations de droits de l’homme avancés par lui et sa bande par les missionnaires européens et les populations congolaises vivant autour du parc national de l’Upemba et Kundelungu; déférer Robert Muir devant des instances judiciaires de la République Démocratique du Congo et celles de l’Union Européenne au cas où les accusations contre lui sont confirmées après enquêtes indépendantes et objectives pour violences faites contre les citoyens d’un Etat souverain; – revoir les autorisations de certaines organisations non gouvernementales étrangères (et/ou internationales) accusées de violation des droits de l’homme en RDC».
Tout en invitant les organisations locales de la Société civile à une prise de conscience, la Coalition invitait, par conséquent, l’Union européenne à : «diligenter une enquête en RDC et en Europe assortie de sanctions exemplaires sur les accusations et dénonciations multiples des populations congolaises autour du parc national de l’Upemba contre Robert Miur de Forgotten Parks et sa bande; procéder à la diligence raisonnable lors du recrutement des citoyens occidentaux avec lesquels elle collabore en RDC à la demande de l’Union européenne ou des pays membres de l’Union européenne; protéger physiquement des missionnaires européens vivant autour du Parc de l’Upemba dont le Frère Louis Aerden, OFM, un sujet belge qui a eu le courage de signer plusieurs rapports dénonçant les violations de droits de l’homme par M. Muir de Forgotten Parks et sa bande».
Francis M.