Enfin, un appel d’offres : l’IGF se conforme désormais à la loi

Vaut mieux tard que jamais. Après deux marchés publics (construction de l’amphithéâtre et commande des Jeeps pour inspecteurs) entourés d’une certaine opacité, l’Inspection générale des finances (IGF), cet important service de contrôle placé sous la tutelle directe du Président de la République, vient enfin de retrouver le chemin de la raison. Deux appels d’offres ont été lancés, la semaine dernière, par l’IGF. C’est la meilleure pour ce service public de revenir dans la légalité, là où la loi sur les marchés publics interdit toute procédure de gré à gré. Econews avait une bonne raison de lancer l’alerte. Que le patron de l’IGF revienne à la norme, on ne peut que l’applaudir. Au nom de l’Etat de droit.

Jules Alingete Key, inspecteur général des finances – chef de service de l’IGF (Inspection générale des finances), l’a finalement compris. La loi n’offre pas aux donneurs des leçons le loisir de la violer et aux autres l’obligation de se conformer scrupuleusement aux dispositions légales.

Econews peut se réjouir d’avoir désormais contribuer à imposer à ceux qui échappaient aux règles de se soumettre désormais à la loi. L’IGF a réalisé au moins deux marchés sans respecter la procédure d’appel d’offres qui garantit à tous un minimum de transparence. Ce que son chef, Jules Alingete, a toujours reproché à ceux qu’il a qualifiés des « voleurs ».

Aussi curieux que cela puisse paraître, il a acquis des Jeeps en faveur des inspecteurs des finances sans passer par un appel d’offres. Du gré à gré qui a donné lieu à des versements des commissions occultes. Un agissement condamnable par la loi. Un achat direct n’aurait pas donné lieu à une intervention de l’IGF. Cette intervention qui engage l’IGF la soumet aux mêmes règles que les autres.

En deuxième lieu, l’IGF a construit un amphithéâtre que le Chef de l’Etat est venu en personne inaugurer. Même s’il y a des choses à dire sur cette activité, il faut dire qu’ici aussi, aucun appel d’offres n’a été retrouvé. La suite devient clair que tous ceux qui font des bruits ne sont pas aussi clean qu’ils ne le prétendent.

Voie de la raison

Mis dos au mur, Jules Alingete a lâché ses «robots communicants» afin de réduire en cendres Econews. Les arguments étaient tellement spécieux que leur maître a dû battre en retraite.

C’est donc avec le sentiment d’un travail accompli qu’Econews a lu un appel d’offres de l’IGF dans un journal de Kinshasa. La bonne gouvernance vient de faire son entrée à l’IGF où un potentat a terrorisé tant à l’interne qu’à l’externe. Les choses devraient se passer ainsi pour tout le monde.

Hugo Tamusa