En marge du Sommet Italie-Afrique, tenu cette semaine à Rome, la Commission européenne (CE) et le Groupe de la Banque africaine de développement ont officialisé un nouvel accord-cadre de partenariat financier visant à stimuler les investissements dans les projets d’infrastructure en Afrique. Cet accord permettra une série d’investissements en Afrique subsaharienne dans des corridors de transport stratégiques, dans l’énergie et la connectivité numérique.
La contribution de l’Union européenne aux opérations de cofinancement avec la Banque africaine de développement a considérablement augmenté au cours des deux dernières années, s’élevant désormais à 972 millions d’euros en opérations et garanties mixtes. Ce chiffre augmentera encore après la signature du nouvel accord-cadre de partenariat financier.
Signé aujourd’hui par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, cet accord historique renouvelle le partenariat entre les deux organisations. Il ouvre un large éventail d’opportunités permettant aux deux organisations de fournir de nouveaux financements conjoints pour des projets d’infrastructure. Pour l’UE, cet accord s’inscrit dans le droit fil des priorités du «Global Gateway», sa stratégie visant à établir des liaisons durables et de confiance avec les pays partenaires. De 2021 à 2027, par le biais de l’enveloppe d’investissement du Global Gateway Afrique-UE, l’UE soutiendra le continent africain avec des investissements d’une valeur de 150 milliards d’euros.
Mme Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré : «Je suis très heureuse de lancer une nouvelle ère de coopération avec le Groupe de la Banque africaine de développement. Cet accord nous donnera les moyens de soutenir d’ambitieux projets d’infrastructure à travers l’Afrique dans le cadre du Global Gateway, la stratégie d’investissement de l’Europe pour le monde. Ensemble, nous construirons des économies propres et compétitives sur tout le continent, promouvrons les compétences, créerons des emplois et des opportunités, en particulier pour la jeunesse dynamique de l’Afrique. Je me réjouis à la perspective des grands projets sur lesquels nous travaillerons ensemble, en tant que partenaires ».
M. Adesina, président de la Banque africaine de développement, a pour sa part déclaré : «La signature de cet important accord-cadre de partenariat financier marque l’évolution positive des relations entre l’Afrique et l’Union européenne. Il permettra au Groupe de la Banque africaine de développement et à la Commission européenne de tirer parti de leurs ressources respectives pour soutenir de manière significative des investissements transformateurs dans les pays africains et bâtir des économies résilientes et durables. Je me réjouis à l’idée d’intensifier notre solide partenariat avec la Commission européenne et d’accomplir d’énormes progrès dans la réalisation des priorités stratégiques «High 5» du Groupe de la Banque africaine de développement.»
Cet accord permettra une série d’investissements en Afrique subsaharienne dans des corridors de transport stratégiques, dans l’énergie et la connectivité numérique. L’un des principaux projets conjoints est le développement du «corridor de Lobito», un corridor de transport innovant qui augmentera les possibilités d’exportation de la Zambie, de l’Angola et de la République démocratique du Congo, stimulera la circulation des marchandises et encouragera la mobilité des citoyens. Lors du Global Gateway Forum d’octobre 2023, l’UE et la Banque africaine de développement ont signé un protocole d’accord avec des partenaires mondiaux afin de mobiliser des financements pour le développement de ce corridor. Parmi les autres partenaires figurent les gouvernements hôtes de l’Angola, de la RDC et de la Zambie, le gouvernement américain et Africa Finance Corporation.
La Commission européenne et le Groupe de la Banque africaine de développement ont étroitement aligné leurs priorités stratégiques et leurs programmations. Un accord de coopération signé en 2014 a expiré en avril 2019. Les négociations en vue d’un nouvel accord ont débuté après la mise en œuvre du nouveau règlement financier de la Commission européenne en 2018. Ces négociations ont également pris en compte les évolutions au sein des deux organisations, notamment les nouvelles dispositions relatives à la conformité du Groupe de la Banque africaine de développement avec les Mesures restrictives de l’UE.
À propos du Global Gateway
Global Gateway est l’offre positive de l’UE qui vise à réduire les disparités en matière d’investissement à l’échelle mondiale et à stimuler des liaisons intelligentes, propres et sûres dans les secteurs du numérique, de l’énergie et des transports, ainsi qu’à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche.
La stratégie Global Gateway incarne une approche Team Europe qui réunit l’Union européenne, les États membres de l’UE et les institutions européennes de financement du développement. Ensemble, nous avons pour objectif de mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros d’investissements publics et privés de 2021 à 2027, en créant des liens essentiels plutôt que des dépendances, et en comblant le déficit d’investissement mondial.
Pour rappel, le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est la première institution multilatérale de financement dédiée au développement de l’Afrique. Elle comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). La BAD est présente sur le terrain dans 44 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, et contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 Etats membres régionaux.
Avec APO