Quelques heures après l’incendie du quartier Nkafu du camp Zaïre de la commune de Kadutu, dans la ville de Bukavu, présent dans la ville dans le cadre des acticités de son parti politique, LGD (Leadership et Gouvernance pour le Développement), le sénateur Matata Ponyo a posé dimanche un geste de réconfort en faveur des sinistrés. Même si on ne dénombre aucune perte en vies humaines, le bilan provisoire fait état d’un millier de maisons parties en fumée.
Les habitants du camp Zaïre, situé au quartier Nkafu, dans la commune de Kadutu (ville de Bukavu), devraient remercier Dieu pour avoir permis que le sénateur Matata Ponyo séjourne dans le chef-lieu de la province du Sud-Kivu, en ce début du mois de juin 2023. Pour cause, à ce jour, le sénateur du Maniema est l’unique personnalité qui a fait le déplacement de ce quartier pour compatir avec les sinistrés à la suite d’un incendie qui a consumé plus de 600 maisons.
En effet, cet incendie est survenu, le samedi 3 juin 2023, mais a été classé dans les chiens écrasés de l’actualité par les autorités provinciales. Pas de visite d’une autorité provinciale ou d’un élu du coin.
Alerté, Matata Ponyo, qui séjourne à Bukavu dans le cadre de la tournée de la redynamisation de son parti politique, Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), est allé reconforter les familles qui ont tout perdu.
Frappé de stupeur au regard des dégâts, il s’est engagé, en sa qualité de sénateur, de plaider auprès du Premier ministre pour une assistance urgente du Gouvernement national.
En attendant l’intervention de Kinshasa, le candidat à la prochaine présidentielle a remis aux sinistrés une enveloppe consistante dans le cadre d’un secours d’urgence.
Selon des témoignages recueillis sur place, plus de 1.000 familles passent la nuit à la belle étoile suite à cet incendie qui a été maîtrisé grâce à l’intervention des jeunes du quartier.
Le gouvernement provincial du Sud-Kivu reste encore passif. Quant à la ville de Bukavu, privé cruellement de camions anti incendie, elle continue à compter, implorant, avec la démission de Kinshasa, la providence pour que pareil sinistre n’intervienne plus.
Un millier de maisons parties en fumée
Plusieurs maisons ont pris feu, la nuit de samedi à dimanche 4 juin, sur l’avenue Camp Zaïre, quartier Nkafu, dans la commune de Kadutu à Bukavu (Sud-Kivu).
Pour la Société civile de Kadutu, ce sont plus de mille maisons qui ont été calcinées. Mais l’origine du feu n’est pas encore connue.
Il n’y a pas de perte en vies humaines signalée mais quelques blessés qui seraient déjà conduits dans des structures sanitaires, rapporte radio Okapi.
D’après le témoignage du président de la Société civile de Kadutu, Hippocrate Marume, rendu par radio Okapi, tous les biens que contenaient ces maisons sont partis en fumée.
«C’est plus de mille maisons maintenant en termes d’estimation, et on peut être a plus de trois mille victimes qui ont vu leurs maisons partir en fumée en tout cas, ils n’ont rien sauvé comme biens ou autres. On a aussi des blessés qui sont actuellement admis dans une structure sanitaire. L’origine du feu, jusque-là, n’est pas connue», a-t-il indiqué.
Le feu, dont l’origine n’est pas connue, serait parti d’une maison avant de s’étendre progressivement à d’autres.
«Mais dans la routine comme les maisons sont situées les unes à côté des autres, et nous sommes pendant la saison sèche, le feu, selon les informations reçues, parti d’une maison s’est propagé dans d’autres maisons, ça doit être un brasero qui est à l’origine de ce feu», a expliqué Hippocrate Marume.
Selon lui, la progression du feu a été stoppée par des jeunes du quartier avec des moyens du bord : «En tout cas, c’est une catastrophe qu’on a jamais vue par le feu s’est répendue et grâce à l’intervention de la jeunesse on a pu limiter les dégats ».
Le président de la Société civile de Kadutu a lancé un SOS en faveur des sinistrés : «C’est une grande catastrophe qui laisse vraiment trop de dégâts dont nous sollicitons vraiment les autorités au niveau du gouvernement central comme au niveau provincial de voir dans le possible comment voler au secours de ces familles sinistrées ».
Francis N.