La Banque Centrale du Congo note une décélération du rythme de l’inflation en ce mois de février

Faisant le point, vendredi en Conseil des ministres, de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services, Mme Malangu Kabedi-Mbuyi, Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), a fait part d’un «rythme moins accéléré» du taux d’inflation au cours de ce mois de février, soit 2,31% à la troisième semaine de février 2024, alors qu’à la période correspondante de 2023, elle se situait à 3,58%.

Intervenant en tant qu’invitée, la Gouverneure de la BCC a passé en revue la conjoncture économique du pays dans un contexte international de persistance des risques liés à des tensions géopolitiques et géostratégiques ainsi qu’aux effets anticipés du dérèglement climatique dans la plupart des zones de production.

Elle a indiqué que les cours des principaux produits miniers exportés par la République Démocratique du Congo ont bien évolué. Le prix de la tonne de cobalt s’est maintenu à 32.750 USD, son niveau depuis fin novembre 2023, alors que le prix du cuivre a connu un accroissement de 1,47%, se situant à 8.341 USD. Le cours de l’or a reculé de 0,81%, d’une semaine à l’autre, se fixant à 2.016 USD l’once.

Au niveau interne, la croissance est estimée à 4,8% en 2024, en recul de 3,8 points par rapport à l’estimation de l’année passée. Cette croissance serait tirée essentiellement par le secteur primaire, dans sa sous branche industrie extractive.

Quant au marché des changes, la monnaie nationale s’est dépréciée de 0,62% à l’indicatif. Par contre, au parallèle, le Franc Congolais s’est apprécié de 0,52%.

Si la BCC reste confiante sur la bonne santé de principaux indicateurs conjoncturels, elle joue cependant la carte de la prudence.

Ainsi, considérant les facteurs de risques internes tels que les conséquences de l’inflation importée sur l’économie nationale et la persistance de la guerre dans la partie Est du pays, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé l’extension des mesures de stabilisation mises en place par le Gouvernement et par son Institution.

Elle a encouragé le maintien de la préservation de la coordination des actions des politiques budgétaire et monétaire; la poursuite de la surveillance rigoureuse des facteurs de liquidité par la Banque centrale ainsi que la coordination des politiques sectorielles afin de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations, et de détendre les pressions sur le marché des changes.

Econews