L’année 2023 aura une saveur tout à fait particulière. Elle va coïncider avec l’organisation du quatrième cycle électoral de la troisième République, après les scrutins de 2006, 2011 et 2018.
Pour le peuple congolais, l’année 2023 sera aussi celle où il devra prouver sa maturité et ses capacités à se choisir librement ses dirigeants, ceux qui auront la charge d’animer les institutions jusqu’en 2028.
On s’attend donc à une année 2023 très agitée. Mais, tout dépendra de l’attitude des acteurs en présence. Il est impérieux de laisser jouer le jeu… démocratique sans en torpiller le cadre pour nuire à tel ou tel autre adversaire politique.
En effet, les élections sont pour la démocratie ce que le sang est pour le corps humain, sans lequel toutes les cellules vivantes ne seront alimentées en énergie pour tenir l’ensemble de la structure, institutionnelle ou humaine.
Préserver la démocratie reste donc une urgence nationale et un devoir collectif qui lie le peuple à ses institutions. Laisser jouer le jeu démocratique suppose aussi le respect par tous – quel que soit son rang dans l’échelle institutionnelle – des règles et principes de base convenus dans la loi fondamentale et les textes organiques.
De ce point de vue, tous les Congolais devront avoir la même chance de concourir aux élections. Aucun ne devait donc être mis de côté notamment pour ses choix politiques ou religieux.
La démocratie, c’est ce qui nous unit tous, face à notre destin commun.
C’est dire que, pendant l’année 2023 qui pointe à l’horizon, les forces vives auront une tâche immense. Elles devront accompagner l’Etat congolais dans le réarmement moral de tout un peuple.
Les élections ne devront pas non plus être une occasion de créer des divisions au sein de la communauté. Bien au contraire. Le 20 décembre 2023, qui marquera le clou de l’avènement avec la tenue combinée de la présidentielle, des législatives nationales et provinciales ainsi des municipales, doit être le symbole d’un peuple devenu mûr et qui se trouve en mesure, après avoir vécu toutes les épreuves possibles, d’assumer son destin de peuple libre et souverain.
Il faut laisser le jeu démocratique s’imposer à tous.
Econews