Proche conseiller de Moïse Katumbi Chapwe, Salomon Idi Kalonda, bien connu sous le nom de Salomon SK Della, est sur les traces de son mentor. Il a vécu la modernisation de Kashobwe, village natal de Katumbi, dans la province du Haut-Katanga. Son ambition est de faire autant de son village de Kibombo, dans la province du Maniema. Première étape de cet ambitieux projet : la réhabilitation de la route Kindu-Kibombo, longue de 159 km, qu’il réalise en partenariat avec les autorités provinciales.
La mémoire collective devrait bientôt, après le village Kashobwe, prendre à son compte un autre nom, dans une autre province de la République Démocratique du Congo, mais lui aussi vêtu du même esprit de la modernisation. Il s’agit du village Kibombo dans le Maniema, terre natale du conseiller spécial et politique du président Moïse Katumbi, Salomon Kalonda Della. Comme pour dire que le germe visionnaire du développement est très contagieux dans le cercle du boss d’Ensemble pour la République.
Le conseiller SK Della, comme l’opinion aime le désigner, a décidé de réhabiliter totalement la route Kindu-Kibombo, longue de 159 km. A cet effet, il a doté de financements nécessaires l’ONG qu’il parraine, la Dynamique Salomon Kalonda pour le développement (DSKD). Il s’agit d’une enveloppe de 150.000 dollars US dans un premier temps, qui seront conjugués aux 128.000 dollars US que la province du Maniema mettra également sur la table pour la même cause.
Une tripartite, scellée par un contrat, met en conjonction l’ONG DSKD, le gouvernorat du Maniema et l’Office des routes pour la réhabilitation de cette importante voie routière en profonde dégradation. Avec des rivières d’eau qui la serpentent et la coupent à certains endroits, des ravins béants qui la piègent en plus d’une station, kilomètre après kilomètre, rendant pénible le quotidien, emprunter la route de Kibombo est un véritable parcours du combattant. Un défi à quiconque s’y aventure.
Des témoignages éloquents
Au village Lukonde, à 49 km de Kindu, une habitante témoigne : «C’est vraiment la mort! Même nous les piétons, nous ne survivons pas à une chute ici. Il n’y a pas d’autres nouvelles, d’autres deuils que ce que vous voyez ici». Un autre habitant renchérit : «C’est une route de desserte agricole. S’il y a de la famine à Kindu, c’est à cause du mauvais état de cette route».
En certains tronçons, il faut prendre deux (2) heures pour parcourir à peine trois (3) Km. Les chefs coutumiers de nombreux villages qui longent la route vivent au quotidien ce cauchemar, avec l’espoir de voir un fils du pays enfin soulager leurs souffrances.
Et quand Salomon SK Della décide enfin de s’occuper de cette route, c’est la liesse populaire. «La première des choses, c’est de le remercier pour avoir pensé à sa terre natale. On ne sait pas évacuer nos récoltes vers Kindu. Les enfants souffrent beaucoup. La route est détruite. Nous avons enterré autour de six personnes, des motards. Nous implorons notre fils à nous réhabiliter cette route. Qu’il s’arme de courage et qu’il ne nous abandonne pas. Parce que lorsque l’un des nous est élevé, il nous faut aussi en profiter», plaide un chef traditionnel.
Il est complété par un collègue : «Salomon, on le connaît! C’est un enfant de Kibombo. Son initiative est bonne. Il y a très longtemps qu’il est parti d’ici. Nous entendons parler de lui de loin et nous le soutenons dans sa quête de moderniser Kibombo. C’est notre fils».
La réhabilitation de cette route permettrait avantageusement l’évacuation des fruits de la récolte vers Kindu et absorber conséquemment le gros des besoins alimentaires. Aucun véhicule, encore moins ceux de gros tonnage, ne peuvent s’y hasarder. Pour seuls moyens de transports, les vélos et les motos règnent en maîtres. Même un tracteur qui veut profiter de sa robustesse pour se frayer un passage incertain n’y arrive pas.
La population de Kibombo, résignée et ayant perdu tout espoir depuis de longue date, devrait bientôt voir le bout du calvaire: «J’ai parcouru trois (3) Km en une heure. Nous connaissons toute la famille de Salomon. Même le cimetière familial où sont inhumés son père et ses frères se trouve ici. On ne sait pas ce qu’on fera pour lui s’il nous réhabilitait cette route. On entend parler de lui ! Même à travers des chansons. Nous sommes contents car il n’est pas facile de sortir de l’argent de sa propre poche».
Elle a enfin vécu une journée faste, à la faveur du lancement des travaux de réhabilitation de route Kindu-Kibombo, en présence du gouverneur Afani Idrissa Mangala, du frère et représentant du bienfaiteur, Moni Della, du directeur provincial de l’Office des routes, des responsables religieux ainsi que des autorités coutumières.
Paroles des autorités locales
Pour faire part de cette joie, le gouverneur Afani Idrissa s’est exprimé en ces termes : «Vous voyez le coordonnateur de la Dynamique Salomon Kalonda pour le développement, le haut représentant de notre grand frère Salomon Idi ainsi que le gouvernement provincial, qui ont conjuguer leurs efforts pour ce travail. Et c’est un sujet de satisfaction pour moi en tant que gouverneur».
Le directeur provincial de l’Office des routes assure que les travaux prendront six mois hors intempéries. Moni Della vante l’initiative de Salomon Kalonda et salue l’esprit d’ouverture du gouverneur.
Le coordonnateur de l’ONG DSKD ne cache pas sa joie : «Il a plu au vénérable Salomon Idi Kalonda de prêter oreille au cri du coeur des filles et fils du Maniema, des usagers et riverains pour la réhabilitation de la route provinciale Kindu-Kibombo, longue de 159 Km, qui dans état de dégradation très avancée, avait été jetée dans les oubliettes depuis des décennies ».
A travers son ONG de développement, le conseiller SK Della rejoint donc la caste rare des RD-Congolais qui ont décidé d’offrir le visage de la modernité à leur village natal. Il est lui-même inspiré par son mentor, Moïse Katumbi, qui l’a précédé sur cette voie à Kashobwe, dans le Haut-Katanga. Le «Spécial » ne s’arrêtera pas à réhabiliter la route. Il veut s’assurer que l’ouvrage résistera aux aléas du temps et de la nature en disponibilisant d’emblée annuellement 100.000 USD pour les travaux d’entretien et de cantonnage manuel.
Comme c’est le cas à Kashobwe qu’il prend en exemple, le natif de Kibombo a déjà acquis un vaste domaine à la végétation luxuriante au bord du majestueux fleuve Congo, choisi son site sur lequel il se bâtira également sa résidence de retraite en modernisant les alentours du même coup. Les représentants des ancêtres ont d’ores et déjà prié pour lui.
«Nous demandons à Dieu de donner de la force à Salomon afin qu’il vienne transformer cet espace». Parole du roi des terres de Kibombo.
Nono N’Landu (CP)