Après Bukanga-Lonzo, la Cour constitutionnelle poursuit Matata Ponyo Mapon dans une nouvelle affaire liée au « Marché international de Kinshasa » pour lequel on l’accuse d’avoir détourné, avec la complicité de Deogratias Mutombo, alors gouverneur de la Banque Centrale du Congo, et du Sud-africain Christo Grobler, un montant de 89 millions USD. Ce lundi, devant la Cour constitutionnelle, les avocats de Matata promettent de démonter la thèse des juges constitutionnels.
La Cour constitutionnelle n’a pas mis fin à la traque qu’il a lancée contre l’ancien Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, leader du parti politique LGD (Leadership et Gouvernance pour le Développement) et candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023. Le schéma est tel que Matata doit être condamné avant le dépôt, en septembre prochain, des candidatures à la présidentielle de cette fin de l’année. Pour y arriver, la Cour constitutionnelle s’est donc lancée dans une véritable course contre la montre en montant un nouveau dossier, celui du «Marché international de Kinshasa» pour lequel l’ancien Premier ministre est accusé d’avoir favorisé, en complicité avec Deogratias Mutombo Mwana Nyambo, alors gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), et le Sud-africain Christo Grobler, directeur-gérant d’Africom, un montant équivalent à 89 millions de dollars américains.
Ce lundi 21 août, les trois prévenus ont été appelés à la barre par le greffe en chef près la Cour constitutionnelle Qu’adviendra-t-il ? L’on s’attend à une nouvelle bataille juridique pour autant qu’avec ce procès, c’est une affaire, différente de Bukanga-Lonzo, qui vise Matata et ses supposés complices.
A la Cour constitutionnelle, c’est donc la course contre la montre qui est engagée. Selon des indiscrétions parvenus à Econews, tout est mis en place pour disqualifier Matata Ponyo de la course à la présidentielle de décembre 2023 avant l’échéance de septembre prochain, date prévue pour le dépôt des candidatures à la présidentielle.
A cet effet, le procureur général près la Cour constitutionnelle a été chargé d’exécuter la sentence en activant tout ce qui peut conduire à l’inéligibilité de Matata. Le dossier Matata ayant été clos 1avec l’arrêt de la Cour constitutionnelle du 15 novembre 2021, rendu sous le juge-président Dieudonné Kaluba, le PG près la Cour constitutionnelle a donc activé une nouvelle affaire, portant sur l’affaire « Marché international de Kinshasa » pour laquelle il accuse l’ancien Premier ministre d’être co-auteur d’un détournement de 89 millions USD.
Dans les milieux des juristes, on estime que la Cour constitutionnelle va se retrouver devant une nouvelle difficulté. En effet, selon le bureau du Sénat, les immunités du sénateur Matata n’ont été levées que dans l’affaire Bukanga-Lonzo. C’est dire que, pour toute autre affaire que Bukanga-Lonzo – comme c’est le cas à l’audience de ce lundi 21 août – la Cour constitutionnelle doit au préalable adresser un réquisitoire aux fins de levée d’immunités au bureau du Sénat qui se trouve malheureusement en vacances.
Qu’à cela ne tienne ! Ce lundi 21 août, la défense de Matata a promis de faire le déplacement de la Cour constitutionnelle pour, une fois de plus, faire triompher le droit.
Hugo Tamusa