À l’issue d’une visite de cinq jours au Maroc, les administrateurs du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont salué la vision du gouvernement marocain en matière de développement et les progrès que le pays a accomplis. L’engagement du Groupe de la BAD au Maroc s’élève à plus de 12 milliards d’euros.
Composée d’une dizaine d’administrateurs, la délégation du Groupe de la Banque a rencontré des responsables gouvernementaux, des représentants des pouvoirs publics et du secteur privé, et enchaîné rencontres et visites de terrain afin d’évaluer l’action de la Banque dans le pays et mieux appréhender ses perspectives de développement. Le responsable pays de la Banque au Maroc, Achraf Hassan Tarsim, les accompagnait.
Premier responsable gouvernemental que les administrateurs ont rencontré, la ministre de l’Économie et des Finances Nadia Fettah, avec laquelle ils ont passé en revue les priorités du gouvernement et examiné certains volets de la coopération. «Nous remercions la Banque africaine de développement pour l’appui apporté à notre pays dans la mise en œuvre de plusieurs réformes structurantes et des projets d’infrastructures, qui ont considérablement contribué à une meilleure inclusion des populations, notamment les jeunes et les femmes », a déclaré la ministre. Nadia Fettah a par la suite souligné l’importance d’approfondir davantage l’appui technique et financier de la Banque, afin d’accompagner la dynamique de développement économique et social du Maroc.
«Le partenariat entre le Maroc et la Banque est exemplaire», a déclaré le porte-parole de la délégation des administrateurs, Désiré Guedon. Nous le mettrons à profit pour l’accélération de la dynamique d’émergence du Maroc». Il a salué «la pertinence des réformes engagées qui font du Maroc un modèle de développement à suivre», avant d’ajouter : «Le Maroc devrait jouer un rôle de locomotive pour les autres pays africains à travers un partage d’expériences».
À Rabat, les administrateurs ont rencontré la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, avec laquelle ils ont discuté de la nécessité d’une coopération plus structurante, qui favorise le partage d’expérience en matière de transition énergétique.
Le directeur général de Tamwilcom – société nationale de garantie et de financement de l’entreprise -, Hicham Serghini Zanati a exposé aux administrateurs l’action de l’institution qui vise à garantir l’accès au financement, notamment des jeunes et des femmes entrepreneurs, des start-ups et du secteur privé. «S’il y a une institution qui nous a soutenus depuis le début et avec qui tout fonctionne très bien, c’est bien la Banque africaine de développement. Elle nous a appuyés dans la modernisation de nos procédures et systèmes d’information», s’est félicité M. Zanati. Les administrateurs lui ont renouvelé le soutien de la Banque pour accélérer la dynamique d’inclusion financière et libérer le potentiel de croissance du secteur privé.
À Casablanca, le vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Mehdi Tazi, a présenté les fondamentaux de l’économie marocaine et les facteurs de compétitivité du secteur privé. «La Banque africaine de développement a un rôle stratégique pour faire dialoguer les secteurs privés africains et aider à réaliser la Zone de libre-échange continentale africaine», a affirmé M. Tazi. « La complémentarité des chaînes de valeur africaines, la valorisation du capital humain et le renforcement des facteurs de compétitivité – notamment logistique – en sont, entre autres, les déterminants», a-t-il souligné.
Les administrateurs du Groupe de la Banque ont également rencontré les représentants de Casablanca Finance City (CFC). « On a tellement de réalisations avec la Banque africaine de développement, s’est réjouie sa directrice générale adjointe, Lamia Marzouki. C’est, pour nous, une institution majeure. La loi portant création de Casablanca Finance City a été initiée dans le cadre du Projet d’appui au développement du secteur financier, déployé par la Banque », a-t-elle rappelé. «Il y a des synergies évidentes. La Banque se tiendra aux côtés de Casablanca Finance City pour renforcer la convergence des cadres légaux et réglementaires des secteurs financiers africains et approfondir l’intégration financière du continent », ont assuré les administrateurs.
Afin de mieux cerner les attentes de la jeunesse, la délégation a échangé avec des entrepreneurs de la start-up station créée à l’initiative de Mehdi Alaoui, et soutenue par la Banque. «L’entreprenariat est une priorité majeure pour la Banque. Ces jeunes sont de véritables vecteurs d’innovation et de création de valeur. Nous serons toujours à leurs côtés», a affirmé la délégation de la Banque.
Les membres du Conseil d’administration ont également effectué des visites de projets pour évaluer les impacts des projets d’infrastructure financés par la Banque.
Sur le site d’Oum Azza, à Rabat, la délégation a visité une station de pompage et de traitement d’eau potable, financée par la Banque, et qui alimente plus de cinq millions de personnes sur l’axe Rabat-Casablanca. «Nos réalisations communes ont permis à 15 millions d’habitants, d’une trentaine de villes marocaines, de bénéficier de meilleurs systèmes d’adduction et de distribution d’eau », ont souligné les administrateurs. Partenaire de longue date de la Banque, l’Office national d’électricité et d’eau potable (ONEE) bénéficie de l’appui de la Banque depuis les années 70. Plus de 1,2 milliard de dollars américains d’investissements ont été réalisés par la Banque, la positionnant parmi les premiers bailleurs de fonds du secteur eau et électricité au Maroc.
«Il y’a tellement de choses que nous avons réalisées ensemble dans les domaines de l’eau et de l’électricité. C’est un partenariat exemplaire et qui a une réelle valeur ajoutée», s’est félicité le directeur général de l’Office.
Les administrateurs ont également visité la gare ferroviaire de Rabat-Agdal où ils ont emprunté le train. La Banque a soutenu la modernisation du rail à travers le Projet d’augmentation de la capacité de l’axe ferroviaire Tanger-Marrakech qui a permis d’augmenter le nombre de voies ferrées et de bâtir des gares ferroviaires de dernière génération, entre autres.
Depuis plus d’un demi-siècle, l’engagement du Groupe de la BAD au Maroc s’élève à plus de 12 milliards d’euros. Les financements couvrent plusieurs secteurs : santé, énergie, eau, transports, développement humain, agriculture et secteur financier.
Avec APO