Matata Ponyo très remonté contre les « crimes » commis contre la population civile du Maniema

Week-end sanglant à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema. Un groupe d’assaillants, non autrement identifiés, a semé la mort et la désolation à Kindu et ses environs, dans la nuit du samedi au dimanche. Depuis Kinshasa, le sénateur Matata Ponyo Mapon, natif et élu de la province, condamne ces « crimes » contre la population civile et exige une enquête pour établir les responsabilités, n’hésitant pas à pointer du doigt « le déficit chronique de leadership et de gouvernance de qualité qui caractérise le gouvernement provincial intérimaire » du Maniema.
La population du Maniema, en général, et de Kindu, en particulier, est la cible des tirs à balles réelles de la part des forces de l’ordre, alors qu’elle revendiquait son droit à une vie décente, au moment où la situation sécuritaire se dégrade dans la province. Pour avoir réclamé un de ses droits fondamentaux, le Maniema pleure ses morts.
Depuis Kinshasa, sa ville de résidence, Matata Ponyo Mapon, grand notable du Maniema, n’a pas caché sa colère. Sénateur du Maniema, Matata dénonce, sans porter des gants, «cette situation chaotique et dramatique d’insécurité» dans la province qui, selon lui, est juste «le reflet du déficit chronique de leadership et de gouvernance de qualité qui caractérise le gouvernement provincial intérimaire  qui est responsable malgré sa stratégie habituelle de refuser d’endosser ses responsabilités et de prendre les acteurs politiques de l’opposition et de la société civile comme des boucs émissaires ».
A l’instar du Maniema qui bascule dans la terreur, comme d’autres provinces de la RDC, Matata justifie la marche du 13 mai, initiative de la dynamique de Lubumbashi qui implique également Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sesanga, pour dénoncer les dérives du pouvoir en place à Kinshasa. Le leader du LGD (Leadership et Gouvernance pour le Développement) appelle par conséquent la population kinoise à se joindre à l’appel du 13 mai pour exprimer leur ras-le-bol.
Selon des témoignages recueillis sur place, la ville de Kindu s’est réveillée, le dimanche 7 mai 2023, dans une ambiance inhabituelle.
Selon le maire de la ville, cité par les medias locaux de Kindu, un groupe de milices ont semé le désordre dans la ville de Kindu à partir de 22h, dans la nuit du samedi,au niveau du Bloc 3Z du quartier Kasuku. Le bilan provisoire, selon lui, fait état de mort d’hommes et d’importants dégâts matériels. Ce que conteste la Société civile locale qui évoque un bilan largement supérieur.
Le maire de la ville de Kindu a confirmé les arrestations parmi les assaillants, promettant des enquêtes approfondies pour faire toute la lumière sur ces incidents malheureux.
De son côté cependant, le sénateur Matata «demande aux institutions tant nationales qu’internationales de défense et promotion des droits de l’homme de pouvoir enquêter sur ces crimes contre la population civile qui ne fait que réclamer un de ses droits fondamentaux », c’est-à-dire vivre en paix dans un environnement sécurisé.

Econews

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