Pour avoir rendu de bons et loyaux services à la Nation, les enseignants du primaire et secondaire du secteur public éligibles à la retraite pourraient bénéficier de la cagnotte mise à la disposition du gouvernement par la France.
En appui la mise à la retraite progressive des enseignants congolais du secteur public, l’ambassadeur de France en République Démocratique du Congo, Bruno Aubert, a annoncé, au cours de l’audience lui accordée récemment par le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi, le financement de son pays, par le canal de l’Agence Française du Développement (AFD), d’une somme de 25 millions d’euros.
L’autre volet de cet entretien est que, dans le cadre de mécanisme de conversion des dettes, le diplomate français a également annoncé la construction d’un centre de formation des maîtres.
Pour le ministre Tony Mwaba, cela entre dans le cadre du partenariat entre le ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique et l’Agence Française de Développement. Selon lui, cette coopération permettra la construction de 544 salles de classe et la réhabilitation de la direction de la pension, rente et service.
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ?
L’apport de la France en faveur des enseignants congolais du secteur public éligible à la retraite doit préoccuper au plus haut point le ministère de l’Enseignement Primaire, et surtout le faire réfléchir afin d’éviter toute accusation éventuelle.
En effet, l’opinion se rappelle qu’il y a quelque temps, le même ministère a lancé l’opération « mise à la retraite progressive » des enseignants. Au cours d’une cérémonie grandiose organisée à cet effet dans une des écoles de la ville, un montant de 2.500 dollars US et un congélateur avaient été remis aux bénéficiaires. Malgré le battage médiatique, cette initiative a été déshonorante pour le ministère de l’EPST dont l’action ne pouvait se poursuivre compte tenu du manque de sérieux qui l’entoure.
Cette fois-ci, le gouvernement doit profiter de l’appui financier de la France pour redorer son image ternie à travers le ministère de l’EPST qui, en toute sincérité, méconnaît les bons et loyaux services rendus à la Nation par les enseignants à la retraite.
Sous d’autres cieux, mettre un travailleur à la retraite suppose lui donner des moyens conséquents pouvant lui permettre de passer le reste de sa vie sans se faire des soucis. C’est une façon de prolonger sa vie. Mais lui octroyer des moyens dérisoires, comme c’est souvent le cas en République Démocratique du Congo, est simplement une façon de précipiter sa mort. Ainsi, le ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique est averti.
Veron Kongo