A peine lancé vendredi 5 novembre 2021 sur le marché, le nouveau single du groupe hip-hop, Musique populaire de la révolution (MPR), a mis tout le monde d’accord. Avec un titre interpellateur, «Nini tosali te (en français : que n’avons-nous pas fait), ce groupe de la commune de Matete, dans la banlieue Sud de la ville de Kinshasa, a électrisé la toile. Les hommages viennent de partout. Sur You tube et différentes plate-formes le clip «Nini tosali te» a battu tous les records en l’espace d’un jour. Le succès va bien au-delà de la République Démocratique du Congo.
Zozo Machine et Yuma Dash, deux artistes talentueux, fondateurs du groupe MPR, ne cessent d’émerveiller les Kinois amoureux du style hip-hop.
En effet, le synopsis de la chanson met en scène un jeune garçon congolais, détenteur d’un diplôme de licence, qui a vu sa mère rendre l’âme dans ses propres bras, faute de moyens financiers. Cette dernière a su payer les études de son fils, depuis son bas âge jusqu’à l’université, tout en étant vendeuse de braises. Nonobstant son diplôme de licence, le jeune homme était dans l’incapacité d’acheter les produits pharmaceutiques pouvant sauver la vie de sa très chère maman. Sans emploi, le jeune diplôme crie son désespoir face à un pays qui ne rassure plus.
Le refrain de la chanson peint le tableau sombre de la société congolaise qui croupit toujours dans la misère, malgré le changement des régimes politiques, au terme de l’alternance démocratique de janvier 2019, partant de celui du maréchal Joseph Mobutu Sese Seko, passant par celui des Kabila (père et fils), jusqu’à celui de Félix Tshisekedi.
En réalité, la chanson «Nini tosali te» du groupe MPR est une interpellation aux politiques congolais qui ne visent que leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt général des Congolais.
Zozo Machine et Yuma Dash, deux leaders du groupe, viennent de donner la preuve d’une jeunesse kinoise en particulier, et congolaise, en général, qui attend pleinement s’assumer. « Nini tosali te », c’est le reflet d’un pays qui patauge, après 60 ans d’indépendance.
Econews avec Ouragan.cd
