Opérations «ciblées et concertées» entre Kinshasa et Kampala, Patrick Muyaya : «Notre choix, nous l’assumons pour ramener la paix dans l’Est»

Après la dernière rencontre du lundi 29 novembre 2021, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, accompagné de ceux des Forces armées de la RDC et de la Police nationale, respectivement le général-major Richard Kasonga et le commissaire supérieur principal Charles Mwanamputu, sont revenus mercredi devant la presse pour un état des lieux des opérations «ciblées et concertées» menées dans la partie Est de la RDC, avec l’appui des forces spéciales ougandaises.

Si le Gouvernement essuie des critiques de toutes parts, allant jusqu’à condamner la collaboration militaire qui lie désormais les FARDC à l’armée ougandaise, Patrick Muyaya reste positif. Il prévient : «Il faut faire attention à toute forme de manipulation».

C’est vrai que la RDC et l’Ouganda partagent un «passé douloureux» fait des hauts et des bas, le porte-parole du Gouvernement reconnait néanmoins que, face à un ennemi commun, Kinshasa et Kampala ont décidé de «mutualiser » leurs forces pour une paix durable dans la région.

«Notre choix, nous l’assumons pour ramener la paix», rappelle-t-il, justifiant la présence depuis, le mardi 30 novembre 2021, des militaires ougandais sur le sol congolais.

En s’alliant à l’Ouganda, Patrick Muyaya n’y voit aucune marque de trahison, moins encore de compromission. «Il y a de choix à faire et nous avons fait le choix d’avancer pour que ce pays soit en paix».

C’était aussi l’occasion pour le porte-parole du Gouvernement de lancer un appel à l’unité à tous ceux qui tiennent au retour rapide de la paix dans cette partie de la RDC. «A ceux qui tiennent à l’avenir de ce pays, ils ont le choix de nous soutenir»

Quant à la polémique qui a gagné l’opinion publique, Patrick Muyaya y voit, une fois de plus, un bel indice de mauvaise foi des ennemis de la paix. 

Sur un ton ironique, il n’a pas épargné cette catégorie de sceptiques : «On ne peut pas compter sur la bonne foi des personnes de mauvaise foi. Quant à nous, comme Gouvernement, nous faisons notre devoir».

Les opérations «ciblées et concertées» menées conjointement avec l’Ouganda sont-elles limitées dans le temps ? Secret défense oblige, le porte-parole des FARDC a été évité de s’étendre sur cette question. Il est cependant convaincu d’une chose : «Nous sommes en train de vivre les derniers soubresauts d’un ennemi aux abois. L’effet final reste la paix».

Se dit-il satisfait de la tournure des opérations sur le terrain ? Là aussi, le général Richard Kasonga a préféré botter en touche, évitant de révéler ce qui se passe réellement sur le champ opérationnel. «La satisfaction, c’est d’avoir commencé pour aboutir à la paix».

Econews