«Parce que ce qui est passé doit être connu» : Kinshasa plaide en faveur d’un «Tribunal international pour la RDC »

L’Etat congolais est déterminé à faire entendre sa voix et a trouvé gain de cause dans les graves crimes commis sur son sol depuis une trentaine d’années. Mardi devant la presse conviée au traditionnel briefing, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, et Mme la ministre d’Etat en charge de la Justice, Rose Mutombo Kiese, ont procédé à la présentation officielle du «Livre Blanc sur la tragédie humanitaire et dommages causés à la République Démocratique du Congo du fait de son agression continue par le Rwanda». Ce document, d’une importance historique «inestimable », répertorie les graves crimes dont sont victimes la RDC et son peuple. Ce livre est aussi un appel à une prise de conscience collective pour la mise en place d’un Tribunal international pour la RDC.

Le gouvernement congolais continuera toujours à faire pression pour que les crimes les plus atroces commis et qui continuent à se commettre sur le sol congolais ne restent jamais impunis. C’est la position défendue par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, à la présentation jeudi, au cours d’un briefing spécial, du «Livre Blanc sur la tragédie humanitaire et dommages causés à la République Démocratique du Congo du fait de son agression continue par le Rwanda».

Ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des sceaux, Mme Rose Mutombo Kiese, a été associée à cet exercice de rédévabilité qui, de l’avis du porte-parole Muyaya, va dans le sens de faire connaître autant au monde qu’à l’opinion congolaise les crimes les plus ignobles perpétrés sur le sol congolais depuis une trentaine d’années. «Ce qui s’est passé sur la RDC doit être connu», a lancé le ministre Muyaya.

Pour cette raison, la Garde des sceaux Rose Mutombo a réitéré la demande incessante du gouvernement congolais en faveur de la création d’un «Tribunal international pour la RDC » pour que les coupables de millions de morts commis sur le sol congolais répondent un jour de dures atrocités imposées à la RDC et à son peuple.

Si le Gouvernement s’est dit déterminé, au travers de ce «Libre Blanc», à porter haut la voix de la RDC pour que le monde ne passe jamais sur le drame humanitaire de la RDC, il a tout aussi adhéré au projet de mise en œuvre d’un «Livre vert» où des intellectuels congolais, toutes tendances confondues, associeront leurs intelligences pour une solution durable à la stabilité de l’Est de la RDC.

Selon le bilan repris dans ce «Livre blanc», les dégâts causés dans l’Est de la RDC sont énormes et leur impact touche à tous les secteurs, essentiellement financier, humanitaire, scolaire et environnemental.

«Ce Livre blanc est un document de plaidoyer dans lequel on a listé les crimes qui sont commis dans la partie Est de la RDC», a noté Mme la Garde des sceaux.

De l’avis de Patrick Muyaya, l’opportunité de ce «Livre blanc» a été dictée par «le besoin de documenter notre histoire et informer la population pour susciter le réveil dans le chef du peuple congolais», rappelant que «ce qui est indiqué dans ce Livre blanc n’est qu’un exemple » pour amener le monde à ne pas oublier les graves crimes qui continuent à endeuiller la RDC.

Tighana MASIALA