La rareté de carburant a toujours été préjudiciable pour la population. Cette situation se répercute sur les prix de transport et des denrées de première nécessité. Les commerçants véreux en profitent souvent pour faire des bénéfices plantureux. Et la population qui en pâtit se sent abandonnée à son triste sort. Le cas de la pénurie de carburant observée en début
de semaine à Kinshasa est édifiant. En vendant par intermittence, les stations-service ont été pratiquement l’une des causes de la paralysie de transport dans la ville de Kinshasa. Avec des foules de gens qui attendaient dans les arrêts de bus, beaucoup de Kinois ont opté pour la marche à pied pour atteindre leurs lieux de service, d’affaires, de négoce ou de rendez-vous.
Le transport a été un véritable casse-pied lundi 4 avril 2022 dans la ville de Kinshasa, tant dans la matinée que la soirée.
Face aux difficultés pour atteindre leurs lieux de service, d’affaires, de négoce ou de rendez-vous, beaucoup de Kinois ont opté pour la marche à pied. C’est ainsi qu’on a observé de longues files de gens, surtout dans les quartiers populeux et éloignés des districts de la Tshangu, du Mont-Amba et de la Lukunga.
Des informations recueillies çà et là, il ressort que les pétroliers et les conducteurs de véhicules déplorent la pénurie de carburant. S’en procurer était devenu dès lors un casse-tête. Certaines stations-service vendaient à demi-temps tandis que d’autres ne fonctionnaient pas. D’où l’affluence inhabituelle des gens dans les arrêts de bus et de longues files des véhicules dans les principales artères de la ville de Kinshasa.
Les causes de cette pénurie de carburant sont, entre autres, l’augmentation du prix du carburant sur le marché international et surtout, la guerre entre la Russie et l’Ukraine depuis un mois avec ses retombées négatives sur l’économie internationale.
La situation qui a prévalu lundi 4 avril 2022 à Kinshasa était prévisible. Faute de carburant, les transporteurs faisaient déjà la queue-leu-leu dans les stations-services. Cela présageait déjà l’approvisionnement difficile de carburant dans les heures suivantes.
L’après-midi du dimanche 3 avril 2022 était révélateur du climat malsain du lendemain. De longues files des véhicules dont les propriétaires tentaient de s’approvisionner en carburant dans les stations-services était observée. Ils ont pris leur mal en patience en restant sur les lieux pendant de longues heures. Car, pour eux, ils tenaient coûte que coûte à s’approvisionner en carburant, soit pour raison de service, soit pour des courses personnelles, soit encore pour des courses familiales.
Bien qu’interdits depuis le 23 mars 2022, les dépositaires clandestins du carburant sont montés au créneau en vendant l’essence à 3 500 Fc le litre le bidon de 5 litres au lieu de 2 000 Fc, selon les conducteurs de véhicules.
Interrogé sur cette rupture de stock de carburant, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a rassuré : « Le pays ne sera pas en rupture de stock de carburant, d’autant plus que le gouvernement a pris des dispositions pour pallier ce problème ».
Tant mieux pour la population qui se plaint de la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité sur le marché. Il ne faut donc pas que la pénurie de carburant vienne aggraver son malheur.
Véron Kongo