Matata Ponyo Mapon, sénateur du Maniema et leader du parti politique Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), a été le premier à se lancer, samedi 9 septembre, dans la course à la présidentielle de décembre 2023. Malgré des dossiers judiciaires politiquement motivés dont il fait l’objet devant la Cour constitutionnelle, Matata ne désarme pas. «Moi, je n’ai pas beaucoup de promesses à faire parce qu’ayant été Premier ministre, j’ai fait beaucoup de choses qui restent dans la mémoire des Congolais. J’ai stabilisé le cadre macroéconomique, le taux de change est resté stable pendant près de sept ans aux environs de 900 CDF le dollar américain. Les prix des denrées alimentaires sont restés stables, on a payé le salaire des fonctionnaires régulièrement vers le 15 du mois, nous avons construit des écoles…», a-t-il déclaré. Matata est donc le premier leader de l’Opposition qui défie le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à la présidentielle de décembre prochain. Après des entretiens avec Denis Kadima, président de la CENI, Matata Ponyo croit en sa capacité de mobiliser les Congolais derrière son programme d’action, présenté dernièrement à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema.
«A la demande de millions de Congolais se trouvant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, j’ai déposé hier (ndlr : samedi 9 septembre 2023) ma candidature à l’élection présidentielle de décembre 2023. Accueilli par Denis Kadima, président de la CENI, ma candidature a été formellement enregistrée. J’y crois fermement ». C’est en ces termes que Matata Ponyo Mapon, sénateur du Maniema et leader de Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), parti de l’Opposition, a justifié le dépôt, le samedi 9 septembre 2023, de sa candidature à la présidentielle du 20 décembre 2023.
Moments pathétiques entrecoupés des chants et d’applaudissements des membres de son parti politique, le LGD, et la population venue vivre en live la détermination de l’homme à la cravate rouge.
«Réputé rigoureux dans le travail avec un sens élevé du leadership, la majorité silencieuse considère Matata Ponyo Mapon comme la solution aux souffrances que traverse la population. Cet espoir est motivé par son bilan d’ancien Premier ministre», rappelle un communiqué de son parti LGD.
En effet, «sous Matata, motive le LGD, le Congo a vécu une longue ère de stabilité remarquable du taux de change et des prix intérieurs (certains l’auraient même surnommé Papa 920 en référence au taux stable du dollar américain de l’époque), la bancarisation et la régularité de la paie des fonctionnaires de l’Etat. Dans le volet sécuritaire, l’opération ‘Pomme Orange’ qui a permis à défaire et bouter dehors le M23 ».
Le règne de Matata est aussi marqué par la création de sociétés de transport comme Transco, Esprit de vie, Congo Airways et le retour du Bateau ITB Kokolo. À cette même période, il a doté la RDC d’un hôtel du gouvernement, il a réhabilité la Place Royal qui abrite aujourd’hui plusieurs institutions du pays et quelques ministères du gouvernement central.
«Beaucoup aujourd’hui aimeraient revivre ces moments », note le communiqué du LGD.
«Dans le secteur de l’éducation, sous Matata, l’application de la gratuité de l’enseignement était non seulement inscrite parmi ses priorités, mais déjà entamée partiellement.
Comme pour dire, Matata Ponyo Mapon est l’unique candidat avec un bilan positif », indique son parti politique.
Quoi que poursuivi en justice dans un procès Bukanga-Lonzo, aux motivations plus politiques que judicaires, crient ses partisans, Matata n’est pas prêt à lâcher prise. Son parti politique a juré de l’accompagner jusqu’au bout dans ce combat.
Le LGD résume sa position en ces termes : « Pour le déstabiliser, le régime a ressuscité l’affaire Bukanga-Lonzo qui, pourtant, était déjà close par la Cour constitutionnelle. Ce qui vient confirmer l’hypothèse d’un procès politique, selon plusieurs analystes. Mais le positif dans cette affaire, c’est le moral de fer de Matata Ponyo ».
Une chose est vraie : Matata sera de la course présidentielle du 20 décembre 2023.
FRANCIS N.