Procès en appel de Vital Kamerhe : le prononcé de la Cour renvoyé au 21 juin

Les partisans de l’UNC (Union pour la nation congolaise) devraient encore prendre leur mal en patience. Dans le procès en appel, ouvert à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, la Cour s’est donné jusqu’au 21 juin pour rendre son prononcé. Dans ses motivations, la Cour a exprimé la nécessité, sans en donner la teneur, de faire un « examen approfondi » de certains éléments du dossier. En liberté provisoire, tout comme ses co-accusés dans le procès, dit de 100 jours, Vital Kamerhe bascule entre l’acquittement ou la réincarcération. Au regard de l’évolution de ce dossier, depuis le volte-face de la Cour de cassation qui a remis en cause la condamnation en appel du leader de l’UNC, nombre d’analystes pensent que la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe cherche juste à gagner du temps, avant de relaxer celui qui a été au four et au moulin dans la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2018.
Entre la réincarcération ou le retour à la vie normale, Vital Kamerhe, leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC), devra encore attendre. Censé rendre son prononcé jeudi, la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe s’est donné cinq jours pour, dit-elle, procéder à un «examen approfondi » de certains éléments du dossier.
Condamné au premier degré par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe à une peine de 20 ans des travaux forcés dans le procès, dit de 100 jours, Vital Kamerhe et ses partisans attendaient finalement le prononcé de la Cour ce jeudi 16 juin. Il n’en a pas été ainsi. Le verdict attendra.
Quoi qu’il en soit, dans cercles politiques, on pense que le procès Kamerhe a été bouclé depuis la mise en liberté provisoire du leader de l’UNC et de ses co-accusés. Un signal fort qui, selon nombre d’observateurs, ouvrait grandement la voie à la relaxation de Vital Kamerhe.
De toute façon, on n’en est pas là. C’est le 21 juin prochain que la Cour d’appel se prononce. Une attente qui pourrait faire basculer l’avenir de Vital Kamerhe dans un sens comme dans un autre.
Relaxé et lavé de tout soupçon dans le procès de 100 jours, Vital Kamerhe n’aurait aucune incompatibilité à reprendre sa vie normale et d’envisager éventuellement de briguer un mandat électif. Par contre, si jamais la Cour confirme ou réduisait légèrement la peine lui infligée en première instance, c’est tout l’avenir politique de Kamerhe qui sera compromis.
Dans tous les cas, Vital Kamerhe a plus de chance d’être relaxé le 31 juin prochain. Le contexte politique, marqué spécialement par l’agression dont est victime la RDC, s’y prête bien. Alors que le pouvoir en place appelle à une mobilisation au niveau national, on voit mal Vital Kamerhe retourner en prison, alors que son apport à l’’éveil national peut être bénéfique dans son fief de la province du Sud-Kivu.
A une année et demie des élections générales de 2023, Vital Kamerhe pourrait être un pion majeur dans la réélection du Président Félix Tshisekedi.

Econews

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