C’est par un communiqué laconique, vide de sens, que le cabinet de Mme la ministre de la Culture, Arts et Patrimoine a confirmé la profanation dans la nuit du lundi au mardi du mausolée du héros national, Patrice-Emery Lumumba. Si le communiqué ne donne pas assez de détails sur les circonstances de cet acte de barbarie, il note cependant que «la situation est sous contrôle» à son niveau, tous les services spécialisés, rappelle-t-il, ayant été mobilisé pour faire la lumière sur de cette barbarie. Il y a cependant une question : où se trouverait donc la dent, seule relique de Lumumba rapatriée récemment de la Belgique ?
Dans un communiqué laconique, marqué par son manque de clarté et de précision, le cabinet de la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine a confirmé, dans la matinée du mardi, la profanation du mausolée de Patrice-Emery Lumumba. Le héros national, assassiné en 1961, a vu son dernier lieu de repos souillé dans la nuit de lundi à mardi, un acte qui choque profondément l’opinion publique. Le communiqué officiel se borne à indiquer que «la situation est sous contrôle» et que «tous les services spécialisés» ont été mobilisés pour enquêter sur cette barbarie. Il n’apporte donc aucune information substantielle sur les circonstances de cet acte déplorable.
L’absence de détails laisse une question majeure en suspens : où est passée la dent, la seule relique de Lumumba récemment rapatriée de Belgique ? Cette dent, objet symbolique et hautement chargé de sens pour les Congolais, fait partie de l’histoire douloureuse de l’ex-colonie belge, marquée par l’humiliation et la déshumanisation. Elle avait été remise par la Belgique au gouvernement congolais après plusieurs décennies d’oubli et de silence autour des actes criminels ayant entouré la mort de Lumumba. L’absence de toute mention de cette relique dans le communiqué soulève des interrogations sur son sort, car sa disparition éventuelle dans le cadre de la profanation du mausolée alimenterait les spéculations les plus inquiétantes.
Ce silence officiel ne fait qu’ajouter à l’angoisse et au mécontentement général. Si le communiqué évoque la mobilisation de «services spécialisés», l’inefficacité apparente de l’État à fournir des informations précises alimente le sentiment d’une gestion chaotique de cette crise. Pourquoi les autorités semblent-elles hésiter à délivrer des détails cruciaux sur cet acte de violence et sur le sort de cette relique symbolique ? Ce manque de transparence nourrit les rumeurs et laisse penser que ce drame pourrait avoir des implications bien plus profondes qu’un simple acte de vandalisme.
Le mausolée de Lumumba, érigé en son honneur à Kinshasa, ne représente pas seulement un monument à la mémoire d’un homme, mais également à la lutte pour la dignité et l’indépendance du Congo. Le fait qu’il ait été profané est un affront qui dépasse le cadre de l’acte isolé : il touche directement l’âme même de la nation congolaise.
Les autorités doivent fournir rapidement des explications claires sur l’incident, sur les circonstances exactes de la profanation et, surtout, sur la localisation de la dent de Lumumba. Ce n’est pas seulement une question de patrimoine, mais de respect envers l’histoire et la mémoire d’un peuple meurtri.
Econews
Soyez le premier à commenter