Projet d’urgence d’amélioration du climat des affaires : Judith Sumwina met les bouchées doubles

Ministre d’Etat en charge du Plan, Judith Sumwina Tuluka, veut donner une autre dimension au travail de l’amélioration du climat des affaires par la mise en œuvre d’un projet d’urgence pour 2023. Lundi, le Groupe thématique touchant à cette matière spécifique s’est réuni autour de Mme la ministre d’Etat pour valider ce plan. Un délai d’une semaine a été accordé à toutes les parties prenantes pour apporter leurs amendements, avant la transmission de ce plan à la Commission ECOFIN du Gouvernement. En dernier ressort, c’est le Conseil des ministres qui devait valider ce projet d’urgence, avec la bénédiction politique du Président de la République. Au cœur de cette opération, l’ANAPI (Agence nationale pour la promotion des investissements) devait jouer un rôle crucial sous le leadership de son dynamique directeur général, Anthony Nkinzo.
Mme la ministre d’État en charge du Plan, Judith Suminwa Tuluka, a coordonné, lundi 29 mai, la réunion du comité de pilotage du Groupe thématique «Climat des affaires, partenariat public-privé, promotion des investissements et création d’emplois». Cette réunion a servi de cadre de présentation du projet de plan d’urgence d’amélioration du climat des affaires.
Le projet d’urgence d’amélioration du climat des affaires a pour objectif d’apporter des réponses concrètes et rapides à certaines problématiques urgentes qui perturbent le climat des affaires
Face à la presse, la ministre d’Etat Sumwina a expliqué l’élément déclencheur de l’élaboration de ce projet de plan d’urgence d’amélioration du climat des affaires qui doit être mis en œuvre d’ici fin septembre 2023.
«Ce projet est la résultante de plusieurs réponses en processus. La feuille de route sur le climat des affaires a été lancée depuis juillet 2021. Et nous avons eu un certain nombre d’efforts qui ont été faits. On est aujourd’hui à plus ou moins 36% par rapport aux 74 réformes qui ont été proposées. Ensuite, nous avons eu cette discussion entre son excellence M. le président de la République et la FEC qui a relevé plusieurs problématiques par rapport aux climats des affaires. Le Chef de l’Etat avait insisté pour qu’on essaie d’avancer. Partant de cette discussion, il a été établi un plan d’urgence d’actions prioritaires à mener par un certain nombre de ministères réformateurs pour qu’on puisse d’ici novembre lever toutes ses réformes», a-t-elle déclaré
Ce projet d’urgence, rappelle-t-elle, ne fait pas obstacle aux autres réformes engagées ou en gestation : «Ça ne veut pas dire que l’ensemble des autres réformes restantes n’est pas pris en compte. Le travail continue au niveau de différents ministères réformateurs. De la même manière, la prochaine étape sera de faire passer les nouvelles lois au niveau du parlement pour le vote et ensuite la promulgation par le Chef de l’Etat ».
Mme la ministre d’Etat a insisté sur la nécessité d’amélioration du climat des affaires au pays. «Il est important d’assainir l’environnement entrepreneurial avec un certain nombre des, décisions à prendre en appuyant le changement des mentalités au niveau de certains services. Il nous faut une nouvelle prise de conscience. Si le climat des affaires n’évolue pas, nous aurons des problèmes. On a besoin des investisseurs tant nationaux qu’étrangers pour la lutte contre la pauvreté en RDC», note-t-elle.
L’élaboration de ce projet d’urgence a nécessité l’extraction et la mise à jour de quelques réformes tirées de la feuille de route des réformes gouvernementales sur l’amélioration du climat des affaires, avec prévision de nouveaux délais pour leur mise en œuvre effective. La plupart de ces réformes sont orientées vers la rationalisation de la fiscalité et de la parafiscalité, dans une vision globalisante qui intègre non seulement les doléances de la FEC, mais aussi et surtout l’orientation prise par le Gouvernement au Conseil des ministres du 8 juillet 2022, celle de prendre des mesures pour réduire le taux de certaines taxes et d’en supprimer d’autres dans le cadre de l’allègement de la fiscalité à l’importation et à l’exportation.
Outre les mesures liées, notamment au respect des délais des procédures en matière commerciale, à la sécurité juridique et judiciaire par la publication obligatoire des décisions rendues, à la redynamisation du Guichet Unique de Création d’Entreprises (GUCE), à la prise en compte des éléments requis pour la fixation des prix des denrées et produits importés, à la modernisation et l’élévation des standards de l’aérogare de N’Djili ainsi qu’au parachèvement des réformes sur les marchés publics; ce Plan vise principalement : la rationalisation et la réduction des taxes, droits et redevances ainsi que la rationalisation et la réduction des contrôles économiques, fiscaux et parafiscaux.

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