Quelques jours avant la tenue de la COP27, la RDC renforce son équipe de négociateurs avec la nomination de Bavon N’Sa Mputu au secrétariat exécutif de FONAREDD

Bavon N’sa Mputu Elima, nouveau secrétaire exécutif du FONAREDD

C’est à un expert de haut rang, ancien ministre de l’Environnement dans le Gouvernement Matata I, que la République Démocratique du Congo a fait appel pour renforcer son équipe de négociateurs, à quelques jours de la COP 27 qui s’ouvre le 7 novembre en Egypte. C’est désormais Bavon N’Sa Mputu Elima qui assumera les fonctions de secrétaire exécutif de FONAREDD. Du lourd pour faire valoir le droit de la RDC, «pays-solution» dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Un vent de renouveau        souffle au FONAREDD        (Fonds national REDD+) avec la nomination de Bavon N’Sa Mputu au poste de secrétaire exécutif. Ancien ministre de l’Environnement dans le Gouvernement Matata I, Bavon N’Sa Mputu retrouve un secteur qu’il connaît pour l’avoir géré lors de son passage au Gouvernement. Pour le Gouvernement, c’est donc un choix judicieux qui vient d’être opéré, alors que la RDC se positionne comme «pays-solution» dans la lutte mondiale contre le changement climatique.

A quelques jours de l’ouverture de la COP27 (27e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) qui se déroule, du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh au bord de la Mer rouge (Egypte), la RDC a donc décidé de renforcer son équipe de négociateurs en associant à la délégation gouvernementale des experts aguerris en la matière. Et en matière des questions environnementales, Bavon N’Sa en fait partie.

En effet, le secrétariat exécutif du FONAREDD est attaché au Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR) du ministère des Finances. Il est habilité à assurer la maîtrise d’ouvrage ou la gestion directe des fonds sous projet remis au FONAREDD, en application des procédures convenues avec les bailleurs et avec le Gouvernement et en accord avec le Manuel d’opérations du FONAREDD et tous les documents de référence du FONAREDD.

Le secrétariat exécutif est chapeauté par deux structures. Le Comité de pilotage (COPIL), organe de décision et d’orientation, est chargé de garantir l’opérationnalisation du Fonds. A ce titre, il approuve les programmes et projets sous financement du FONAREDD et autorise les décaissements. Il est composé de quatorze membres, dont six membres du Gouvernement ayant respectivement dans leurs attributions les Finances, l’Environnement, l’Agriculture, l’Energie, les Affaires foncières et l’Aménagement du territoire, de représentants des contributeurs, de la Société civile et du secteur privé. Il est présidé par le ministre des Finances et le ministre de l’Environnement et du Développement durable assure la vice-présidence.

Le Comité technique (CT), organe d’appui conseil, est chargé d’examiner et d’émettre des avis et recommandations sur les plans d’investissements, les programmes à financer, les notes analytiques et les évaluations. Il est composé d’experts multi sectoriels, de la société civile et du secteur universitaire. Il est présidé par le ministère de l’Environnement.

Tout savoir du FONAREDD

Le Fonds National REDD+ (FONAREDD) est un outil de mobilisation des financements, de coordination intersectorielle et du suivi des financements liés à la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+), ainsi que l’atténuation des effets du changement climatique. Le FONAREDD constitue l’instrument financier pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale REDD+ (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts) en RDC, à travers ses plans d’Investissement.

Son opérationnalisation a été inscrite comme mesure prioritaire dans la Matrice de gouvernance économique, dans son volet relatif au renforcement de la gouvernance forestière et à la préparation de la RDC aux financements REDD+. C’est à ce titre que son ancrage est établi au sein du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR) au ministère des Finances, qui porte l’agenda de ces réformes.

La Stratégie nationale REDD+ part d’un consensus national sur les moteurs de la déforestation et la dégradation forestière. Elle définit la vision du gouvernement pour une gestion et une utilisation durables des terres en vue d’adresser de façon intégrée les divers moteurs de la déforestation et de stabiliser le couvert forestier, tout en assurant la croissance économique, l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie, en particulier celle des plus pauvres et vulnérables. Elle est basée sur huit piliers d’intervention.

Francis M.