Révélations de Guy-Robert Lukama, PCA de la Gécamines : après TFM, d’autres projets miniers chinois en voie de révision

Dans une interview accordée au Financial Times, le président du conseil d’administration de la Gécamines (Générale des carrières et des mines), Guy-Robert Lukama, a déclaré que d’autres projets miniers chinois pourraient faire l’objet d’une révision dans les mois à venir. Il a mentionné Jinchuan, le Groupe Pengxin et MMG. Ces sociétés exploitent des projets de cuivre et de cobalt avec la Gécamines dans le cadre de divers accords, de joint-ventures ou de contrats d’amodiation à long terme.
Jinchuan exploite le projet minier Ruashi, une joint-venture avec la Gécamines dans laquelle elle détient 25%, tandis que MMG, qui avait emmené la Gécamines en arbitrage international en 2022, exploite le projet Kinsevere dans le cadre d’un contrat d’amodiation.
Ces accords ont souvent fait l’objet de critique de la part de la société civile congolaise qui critiquait non seulement les conditions de leur signature, mais aussi les avantages qu’ils rapportaient à la Gécamines.
Aujourd’hui, le gouvernement congolais, ou du moins les autorités de la Gécamines, semblent déterminer à revoir ces accords, il n’est donc pas surprenant de voir ces contrats être passés au crible. Mais jusqu’où compte aller la Gécamines. Ça reste encore à voir.
Les chinois ne sont pas les seuls dans le viseur du PCA de la Gécamines qui a également mentionné le projet Kamoto Copper Company (KCC) du géant suisse Glencore, qui pourrait également faire l’objet d’une révision.
La tempête semble bien loin d’être passée pour les entreprises chinoises qui ont connu deux années assez mouvementées en RD Congo. Les autorités congolaises et le patron de la Gécamines ont rappelé qu’il ne s’agit en rien d’une chasse aux sorcières visant les chinois, mais plutôt d’une remise à l’ordre dans un secteur connu pour sa mauvaise gouvernance.

Econews