Sauver la République !

La rentrée parlementaire est fixée ce mercredi 15 septembre. Les députés nationaux et sénateurs vont reprendre le chemin des hémicycles pour traiter des dossiers brûlants, mieux pour voter les lois sur la « Congolité » et la Commission électorale nationale indépendante (Céni). N’ayant pu débattre de ces deux projets de lois au cours de la session ordinaire de mars, ils sont appelés à en discuter et à les voter. Surtout que les deux projets de lois sont capitaux pour la tenue des élections de 2023.

En effet, la loi sur la «Congolité» a entraîné l’existence de deux camps opposés au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat : les pour et les contre pour verrouiller la magistrature suprême et quelques postes régaliens. Cela afin de ne les réserver  qu’aux seuls Congolais nés de pères et mères ayant la nationalité congolaise.

Dans tous les cas, des voix continuent à s’élever pour dénoncer le projet de loi sur la «Congolité» parce qu’il peut être source de briser la l’unité et la cohésion nationale, comme l’a souligné, il y a peu, l’archevêque catholique de Kinshasa. Pour qui, cette proposition de loi porte les germes d’exclusion et de division. 

Nul n’ignore qu’un pays est sauvé avec des institutions crédibles, stables et démocratiques, avec une population qui vit des conditions sociales améliorées, avec une situation sociale, politique et économique améliorée. Sinon adieu, le vivre ensemble, une valeur et une donnée naturelles !

Il en est de même de la controverse sur la Céni autour de la désignation du candidat président de la Centrale électorale.

Les discussions entre les confessions religieuses légalement reconnues, dont les Catholiques et les Protestants, connaissent  un blocage. Le président de l’Assemblée nationale a du pain sur la planche, surtout que la Céni est appelée à ne pas être politisée.

Et la préparation de bonnes élections crédibles, transparentes et apaisées ayant pris du retard, il faudrait que les politiques, parlementaires en l’occurrence, mettent un bémol sur des dissensions à caractère partisan et égoïste pour privilégier l’intérêt national. Et qu’ils évitent, pour cela, des débats stériles et complaisants.

Le salut de la République en dépend.

Econews