Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, mercredi 13 juillet, un partenariat avec la Société Générale portant sur une facilité de partage des risques non financée de 50 millions d’euros, afin de renforcer le soutien aux activités de financement du commerce sur l’ensemble du continent africain. Cette facilité contribuera à réduire le déficit de financement du commerce en Afrique en accroissant la capacité de tolérance au risque de la Société Générale jusqu’à 50 %, ce qui lui permettra d’augmenter les limites de confirmation des banques émettrices locales sur le continent.
Les parties partageront le risque de défaut sur un portefeuille de transactions commerciales éligibles initiées par les banques émettrices africaines et indemnisées par la Société Générale. Les bénéficiaires de cette facilité seront les banques émettrices d’Afrique, qui bénéficieront d’un soutien supplémentaire de la part des banques internationales pour développer leurs activités de financement du commerce, ainsi que les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises nationales qui comptent sur ces banques émettrices pour remplir leurs engagements de financement du commerce.
Stefan Nalletamby, directeur du Développement du secteur financier à la Banque africaine de développement, a déclaré que le partenariat avec la Société Générale permettra de soutenir les petites entreprises africaines et les entreprises locales actives au plan international.
«La facilité cadre bien avec la demande aiguë du marché pour le financement du commerce en Afrique dans les secteurs de l’agriculture, du transport, de la construction, de la santé et de l’industrie. Elle est également en phase avec les cinq grandes priorités stratégiques de la Banque africaine de développement, «les High 5», et plus particulièrement les priorités «industrialiser l’Afrique », «intégrer l’Afrique» et «nourrir l’Afrique». La stratégie de développement du secteur financier de la Banque promeut un accès accru au financement pour les petites entreprises ainsi que l’élargissement et l’approfondissement des marchés financiers Africains», a déclaré M. Nalletamby. «Lorsqu’il sera pleinement mis en œuvre, le partenariat soutiendra 40 banques locales émettrices opérant dans 16 pays africains et devrait catalyser environ 600 millions d’euros de transactions commerciales sur une période de trois ans», a-t-il ajouté.
Le directeur général adjoint pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque africaine de développement, Joseph Ribeiro, a déclaré : «Nous sommes heureux de ce partenariat avec la Société Générale, car il offre la possibilité d’utiliser de manière flexible la forte capacité de prise de risque notée AAA du Groupe de la Banque africaine de développement pour accroître l’accès au financement du commerce sur le continent, et plus particulièrement, pour soutenir l’accès au financement des petites et moyennes entreprises et des entreprises locales opérant dans des États fragiles».
Pierre-Antoine Barreault, responsable mondial du financement du commerce international de matières premières à la Société Générale, a ajouté : «Présente dans 19 pays, la Société Générale est une banque internationale de premier plan en Afrique et apporte un soutien multidimensionnel aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux entreprises africaines, avec pour objectif de contribuer de manière responsable et durable au développement du continent. Ce partenariat avec la Banque africaine de développement permet à la Société Générale de renforcer ses capacités afin d’aider ses clients et les acteurs économiques locaux à s’approvisionner en denrées alimentaires et en produits énergétiques essentiels».
Avec APO