Le Premier ministre, Sama Lukonde Kyenge, est furieux de voir son gouvernement écarté de la commission mise en place par la Présidence de la République pour réévaluer les réserves de la mine de cuivre de Tenke Fungurume Mining (TFM).
D’après les informations d’Africa Intelligence, la primature congolaise a fait savoir son mécontentement auprès de la Présidence de la République au sujet de la commission ad hoc créée à propos de la mine de cuivre et de cobalt gérée par Tenke Fungurume Mining (TFM).
Le Premier ministre, Sama Lukonde Kyenge, fait plus particulièrement grief à Guylain Nyembo, le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, de ne pas avoir associé le Gouvernement dans la composition de cette commission.
Celle-ci a été mise sur pied, le 2 août dernier, par la Présidence de la République aux fins de «déterminer et évaluer la valeur des ressources minérales, des réserves minières prouvées et probables définies à ce jour par les travaux d’exploitation réalisés par TFM, afin de permettre à la Gécamines et, par ricochet, à l’Etat congolais, de rentrer équitablement dans ses droits ».
Située dans la province du Lualaba (sud-est de la RDC), cette mine appartient à 20 % à l’entreprise publique congolaise Gécamines, le reste des parts étant la propriété du groupe Chinois China Molybdenum Co (CMOC).
Le ministère des Mines snobé aussi
Guylain Nyembo, qui préside cette commission, a nommé neuf autres personnes pour siéger à ses côtés. Parmi elle figurent André Wemeso, le directeur de cabinet adjoint du président chargé des questions économiques et financières, plusieurs hauts cadres de la Gécamines comme son directeur général adjoint Bester-Hilaire Ntambwe Ngoy Kabongo, ainsi que les deux administrateurs Alphonse Kaputo Kalubi et Guy-Robert Nkunzi. En revanche, on ne retrouve nulle trace de personnalités liées à la Primature ou au ministère des Mines – lequel est géré par Antoinette N’Samba Kalambay.
Or, avant d’accéder à la fonction de premier ministre, Sama Lukonde était le directeur général de la Gécamines. Il avait été nommé à ce poste, en juin 2019, après avoir été chaudement recommandé par son mentor, l’ambassadeur itinérant auprès du chef de l’Etat Dany Banza. Ce passif pourrait expliquer le climat de méfiance au sein de la Présidence de la République à l’égard de la Primature.
Econews avec Africa intelligence