Condamné, puis blanchi dans le procès, dit de 100 jours, Vital Kamerhe, leader de l’Union pour la nation congolaise, parti-phare de l’Union sacrée de la nation, a minutieusement calibré son agenda. Il a donc choisi le jour de mariage de Fanny Tshisekedi, fille aînée du Chef de l’Etat, pour sa première apparition publique. Dans la cour du Président de la République, Vital Kamarhe est bien de retour. Samedi à Kinshasa, la toile s’est enflammée, lorsqu’il est apparu aux côtés de son épouse, Amida Kamerhe.
Pour y arriver, Kamerhe est passé par plusieurs épreuves et humiliations. Condamné en première instance par le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, Kamerhe a dû passer quelques mois à la prison centrale de Makala, avant une ultime relaxation, aux termes d’un arrêt favorable d’une nouvelle chambre de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.
Même si « la vengeance est un plat qui se mange froid », Vital Kamerhe ne se montre pas rancunier. Depuis toujours, il a clamé son innocence jusqu’à ce que la Justice congolaise – la même qui l’a condamné – le lave blanc comme neige.
Samedi, Kamerhe a prouvé qu’entre lui et le Président Félix Tshisekedi, les contacts n’ont jamais été rompus. Pour l’instant, Kamerhe reste une énigme. Physiquement, il a certes perdu du poids, mais il reste un acteur politique de premier rang. N’est-ce pas que, bien avant sa relaxation, le Chef de l’Etat avait prédit que Kamerhe avait un «grand rôle » à jouer. Lequel ? Les pronostics sont ouverts.
Le plus évident est que, dans la cour de Tshisekedi, Vital Kamerhe, grand artisan de la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2018, est de retour. Avec lui dans l’entourage de Félix Tshisekedi, on doit s’attendre à une redistribution des rôles. Le premier acte se joue avec le réaménagement technique du Gouvernement, suivi d’une profonde refonte du cabinet du Chef de l’Etat. Quant à l’ordre de priorité, tout relève du pouvoir discrétionnaire du Président de la République.
Econews