250 millions USD de la BAD pour les travaux de la route Mbuji-Mayi-Kananga

L’accord de financement a été scellé entre le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, et la première vice-présidente de la BAD, Bajabulile Tshabalala

Comment aider la République Démocratique du Congo à s’ouvrir au corridor Ouest par le port de Lobito, en Angola ? C’est ce qui justifie l’enveloppe de 250 millions USD que la Banque Africaine de Développement (BAD) vient de mettre à la disposition de la RDC pour le bitumage de la route Mbuji-Mayi – Kananga.
La Banque Africaine de Développement (BAD) a octroyé un montant de 250 millions d’USD pour le projet de construction économique du corridor RDC-Angola, dont la construction de la route Mbuji-Mayi-Kananga, au Kasaï Oriental et Kasaï Central, en RDC, constitue la première phase du projet, a annoncé le ministère des Finances.
L’accord de financement a été scellé, jeudi dernier, entre le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, et la première vice-présidente de la BAD, en séjour à Kinshasa.
La première vice-présidente de la BAD, Bajabulile Tshabalala, qui a participé au 42ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui s’est tenu du 17 au 19 août à Kinshasa, a indiqué à cette occasion que la matérialisation de ce projet vise l’intégration régionale prônée par cette organisation sous-régionale.
«Nous avons des projets en cours, entre autres, les corridors qui sont en train d’être mis en place notamment, le corridor entre Mbuji-Mayi et l’Angola. Le secrétariat de la Communauté de Développement de l’Afrique australe travaille en étroite collaboration avec la BAD pour s’assurer que tous ces projets sont améliorés. L’autre aspect, concerne le développement du cadre juridique pour s’assurer que ces règles sont d’accord avec les différents pays pour aller d’un pays à un autre, traverser les frontières pour les différents projets », a-t-elle déclaré.
Mme Tshabalala a rassuré le ministre des Finances de la disponibilité de la BAD à accompagner les projets congolais qui sont dans la lignée des projets prioritaires de son institution.
«Nous avons discuté des relations entre la BAD et la RDC. Il y a beaucoup de projets prioritaires pour lesquels la RDC peut compter sur la BAD, entre autres, ce qu’on appelle les cinq projets prioritaires dont ceux ayant trait au développement de l’énergie, à l’éducation et surtout le secteur de l’intégration régionale. Notre discussion avec le ministre a été très instinctive, ça nous a permis de voir sa vision mais également de la RDC dans différents secteurs mais aussi avec la BAD», a-t-elle mentionné.
Par ailleurs, la source note que les études de faisabilité ont été bouclées fin juillet dernier, dont la première phase de construction du corridor touche les deux chefs-lieux de deux provinces du centre de la RDC, frontaliers à l’Angola. Elle comprend 185 km à bitumer en béton de 4 cm d’épaisseur sur une largeur de 10 cm, dont les voiries de Mbuji-Mayi, de Kananga, de Kabeya-Kamuanga et Munkamba.
Selon le projet, la zone d’influence regroupe les provinces de Sankuru, de Lomami, du Kwango, du Kwilu, du Maniema, du Lualaba et du Haut-Katanga qui sont les points de départ ou de destination des échanges intérieurs ou extérieurs au pays. Le coût général de cette phase est de 250 millions USD, signale-t-on.

État d’avancement des projets d’entretien de la voirie à Kinshasa
Dans le même registre de la réhabilitation des infrastructures routières, vendredi en Conseil des ministres, le ministre d’État en chargé des Infrastructures et Travaux Publics a présenté les éléments nouveaux enregistrés sur les chantiers des projets particuliers réalisés et en cours de réalisation pour la réhabilitation et la construction de certains axes routiers dans la ville de Kinshasa.
En ce qui concerne le projet « Kinshasa zéro trou », le taux de décaissement de fonds pour le premier lot a atteint les 100%. L’état physique d’exécution, au 13 août 2022, est de 96%, les travaux étant en cours.
Quant au projet Tshilejelu, le taux de décaissement financier a franchi la barre de 36,5% au 13 août dernier et les travaux de construction des routes, caniveaux et de revêtement des chaussées se progressent à Kinshasa.
Le projet Modern Construction a connu, à la même date, un taux de décaissement de fonds de 45,22% alors que les travaux avancent.
Au sujet du projet ABC, le taux d’exécution physique a dépassé les 38%.
Le ministre d’État des ITP a également fait le point sur l’avancement satisfaisant des projets directement financés par le Fonds d’entretien routier (FONER) relatifs à la lutte antiérosive à Kinshasa, en provinces de Lomami, Kasaï Central et Kasaï Oriental. Mais aussi ceux de désenclavement du quartier Camp Luka et d’amélioration de la fluidité au carrefour Macampagne à Kinshasa.
Pour terminer, la situation de financement du projet de bitumage de la route nationale numéro 1 dans son tronçon Kananga – Mbuji-Mayi (180 km) a été passé au peigne fin. Le Conseil des ministres a été informé de la juxtaposition de deux financements sur le même tronçon routier privilégiant la mutualisation des efforts en vue de la matérialisation de ce projet important qui permettra une liaison routière directe entre le Centre et l’Ouest du pays.
Le ministre d’État des ITP a rassuré le Conseil des ministres d’avoir chargé la Cellule infrastructures de son ministère pour la coordination des activités de cet axe routier. Ce travail portera sur l’harmonisation des standards techniques, la répartition des tronçons à couvrir par chaque financement et le suivi de l’exécution des projets.
L’approche proposée, a-t-il insisté, a l’avantage de préserver les deux financements en présence et de garantir la réalisation des autres investissements programmés avec la BAD, à savoir les voiries à Kananga et Kabeya Kamwanga, la construction du pont sur la rivière Kasaï à Kalamba-Mbuji entre la RDC et l’Angola ainsi que la construction du poste frontalier.

Econews