Les marchés n’ont pas fonctionné le mardi 28 septembre 2021 à Kinshasa. A l’origine, le mot d’ordre du Syndicat national des vendeurs du Congo (SNVC) donné aux vendeuses et vendeurs disséminés dans les 24 communes de Kinshasa pour observer un arrêt de travail. Cela pour protester contre l’exercice du petit commerce par les expatriés en République Démocratique du Congo. Une pratique qui foule aux pieds la Constitution de la RDC. Et pour se mettre à l’abri d’éventuels débordements de la part des inciviques, les Indo-Pakistansais, Chinois et Libanais propriétaires des magasins n’ont pas vaqué à leurs activités. Les portes de leurs magasins sont restées closes toute la journée.
Nos reporters ont effectué un tour dans certains marchés pour se rendre compte du comportement des vendeuses et vendeurs face à la décision du SNVC.
Dans la plupart des marchés, le mot d’ordre du SNVC a été respecté. Mais tel n’était pas le cas pour les vendeuses et vendeurs qui vendent sur la voie publique. Illustration : ceux trouvés sur les avenues du Commerce, Luambo Makiadi (ex-Bokasa) et de l’Ecole, dans la commune de la Gombe. Aucun signe d’arrêt de travail n’a été visible. Au contrairement, on a observé un engouement des vendeurs et acheteurs.
« A notre arrivée à l’endroit où nous exerçons nos activités, nous avons vu les gens vendre normalement et nous leur avons emboîté le pas », a déclaré une vendeuse des fournitures scolaires sur l’avenue de l’Ecole.
Non loin de là, Mme Ruth, une vendeuse de friperie, a fait remarquer que les mots d’ordre du SNVC ne sont pas, souvent, suivis par les vendeuses et vendeurs des marchés. «Car tous ne sont pas affiliés à un même syndicat. Ceux qui sont membres du SNVC ont préféré respecter le mot d’ordre de leur syndicat et pas nous », a-t-elle argué.
Peter Muanda (stagiaire Ifasic)