Pousser une quarantaine d’agents de la Céni à une démission collective en les couvrant des dollars américains. C’est le coup que prépare Moïse Katumbi, leader d’Ensemble pour la République, selon des informations parvenues à Econews. Un groupe d’agents contactés dans ce complot ont fini par briser le silence.
Dans la ville haute, le sujet fait grand bruit. Tout le monde en parle. Et selon le faisceau d’informations parvenues à Econews, le leader d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi Chapwe, travaille sur un projet de démission collective d’une quarantaine d’agents de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante).
Comme il n’y a jamais de crime parfait, quelques agents contactés pour faire partie de ce complot ont finalement vendu la mèche, révélant le pot aux roses qui porte la marque du leader d’Ensemble pour la République.
La succession des faits intrigue. Pour autant que ces révélations arrivent au moment où l’entourage de Katumbi annonce son arrivée imminente à Kinshasa pour un agenda qui reste encore inconnu. De là à faire le lien avec cette tentative de débauchage d’une quarantaine d’agents de la Céni, il y a qu’un pas qui est vite franchi.
Selon le groupe d’agents de la Céni qui ont mis à nu cette supercherie, une enveloppe consistante – sans doute débloquée depuis Lubumbashi, QG de Moïse Katumbi – leur a été promise pour exécuter ce coup.
Quel est en serait donc la motivation ?
A première vue, il s’agit de jeter l’opprobre sur la Céni pour la fragiliser davantage.
A six mois de la tenue des élections du 20 décembre 2023, le timing a été bien choisi pour porter un coup dur au cœur même de la Ceni, c’est-à-dire au niveau de son secrétariat exécutif national.
Faire démissionner collectivement une quarantaine d’agents assermentés de la Céni ne serait donc passé inaperçu et pousserait toutes les parties prenantes à désavouer la Centrale électorale. C’est le scenario qui est à l’œuvre.
En commanditant ce coup, l’Opposition, qui se sent dépassée par l’imminence de la tenue des élections de décembre 2023, cherche donc à ameuter l’opinion nationale et internationale sur les garanties réelles de la Céni à organiser des élections crédibles.
Malheureusement, des informations, qui ont fini par fuiter, ont finalement démonté cette œuvre machiavélique.
«Ce qui est révélé est condamné », dit la Sainte Bible.
Autrement dit, le 20 décembre 2023, le peuple congolais aura ses élections, démocratiques et transparentes, pour avancer dans la bonne direction en vue de son émergence.
Faire démissionner à coup des billets verts un nombre important d’agents de la Céni, c’est prouver à quel point on cherche par tous les moyens à dérailler le processus électoral et pousser le pays à un embrasement généralisé.
Heureusement pour la Céni, un groupe de ces agents, consciencieux et engagés, n’ont pas cédé à cette machination.
Sans contredire les fuites de sa tentative de débauchage d’une quarantaine d’agents de la Céni, le leader d’Ensemble pour la République s’est juste limité, dans une vidéo partagée sur twitter, à dire : » On voit ma tête partout. La vie chère, le manque d’électricité, pénurie d’eau, insalubrité, mauvais état des routes, insécurité, non prise en charge des déplacés, le salaire médiocre des fonctionnaires et militaires, manque des bourses aux étudiants congolais, manque des bancs dans les écoles, manque des médicaments dans les hôpitaux… ils sont en train de m’attribuer leurs échecs. Les Congolais méritent mieux « .
Tout compte fait, la Céni maintient le cap et reste mobilisée pour la tenue des élections à la date prévue, soit le 20 décembre 2023.
Dossier à suivre.
Econews