Salomon «SK Della» devant la justice militaire : premier jour de procès, premier couac

Arrêté sans ménagement, le 30 mai dernier, sur le tarmac de l’aéroport international de Ndjili, alors qu’il s’apprêtait à monter à bord d’un avion à destination de Lubumbashi, Salomon Idi Kalonda, dit SK Della, s’est présenté jeudi devant les juges de la Cour militaire de Kinshasa/Gombe à l’audience foraine de la prison militaire de Ndolo. Contrairement aux griefs mis à sa charge lors de son interpellation par l’Etat-major des renseignements militaires (EMRM, ex-DEMIAP), ses avocats ont été surpris de découvrir jeudi, à la première audience de son procès, des faits nouveaux, jamais portés auparavant à leur connaissance. Un premier couac qui a obligé la défense à solliciter un report pour le 18 septembre prochain.
De l’avis de la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a fait volte-face, le conseiller spécial de Moïse Katumbi, leader du parti politique Ensemble pour la République, accusé auparavant de de détention d’une arme de marque Jéricho, est aujourd’hui poursuivi pour «trahison et divulgation des secrets de l’armée». Un virage à 180 degrés qui n’a pas laissé indifférente sa défense.
«Le dossier est vide», a expliqué à la presse un de ses avocats, Me Hervé Diakiese. «La seule chose que je puisse vous dire, c’est que les raisons pour lesquelles on l’avait interpellé, notamment, la détention du fameux pistolet Jéricho, n’ont même pas été retenues», a-t-il ajouté.
L’affaire Salomon SK Della révèle, une fois encore, les graves dysfonctionnements qui minent l’appareil judiciaire congolais.
A ce sujet, un diplomate occidental, repris par l’édition Afrique de La Libre Belgique, n’a pas caché son désarroi : «On a le sentiment que l’arrestation a précédé la collecte d’informations et de preuves». Avant de tenter un parallèle avec le dossier de l’assassinat de Chérubin Okende, le porte-parole du parti de Moïse Katumbi, retrouvé assassiné au volant de sa voiture le 13 juillet dernier.
«Dans les deux affaires, la justice, qu’elle soit civile ou militaire, a été prompte à échafauder les scénarios qui l’intéressaient… avant de devoir faire marche arrière, souvent discrètement, face à la réalité des faits. Le malaise est réel et les derniers éléments du dossier Kalonda sont très inquiétants», poursuit-il, mettant en exergue «les délais très serrés accordés aux avocats pour préparer la défense de M. Kalonda». Retour en images sur le premier jour d’audience du procès Salomon SK Della.
Econews

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