Fiasco de Moïse Katumbi à Kinshasa

On l’attendait de pied ferme samedi à Kinshasa pour juger de sa capacité à contrer Félix Tshisekedi à la présidentielle du 20 décembre prochain, au finish, le miracle ne s’est pas produit. A la mythique Place Sainte Thérèse, dans la communion de N’Djili, Moïse Katumbi, candidat n°3, n’a pas inversé les tendances en embarquant tout Tshangu, réputé bastion de l’Opposition, dans son sérail. Ce n’était donc qu’un rendez-vous manqué. A tout prendre, Moïse Katumbi a été surcoté. Et à la Place Sainte Thérèse, on a finalement sa valeur actuelle nette. Face au candidat n°20, Félix Tshisekedi, il ne fait pas le poids. A moins que les urnes ne contredisent les sondages, le 20 décembre 2023, dans les urnes.

Enfin, Moïse Katumbi Chapwe, candidat n°3 à la présidentielle du 20 décembre prochain, a tenu son meeting à la Place Sainte Thérèse dans la commune de N’Djili, à Kinshasa.

Après sa tournée de campagne dans les provinces, le rendez-vous de Kinshasa était crucial pour le leader d’Ensemble de la République. Même si Kinshasa n’est pas la RDC, la capitale vient en première position en termes de poids électoral à l’échelle nationale. Bien plus, Kinshasa est souvent présenté comme un bastion de l’Opposition.

Tous ces paramètres réunis, l’on s’attendait donc à ce que Katumbi triomphe à Kinshasa par un marais sans pareil.

Dans son meeting du 9 décembre 2023 dans la commune de N’Djili, Katumbi n’a pas convaincu. Il est encore loin d’inverser les grandes tendances qui donnent Félix Tshisekedi largement favori à la présidentielle du 20 décembre prochain.

Certes, le public a été présent – en petit nombre d’ailleurs – mais le ras de marée tant attendu n’a pas eu lieu. Le miracle d’une foule compacte l’accompagnent de l’aéroport international de N’Djili jusqu’à la mythique Place Sainte Thérèse ne s’est pas non plus produit.

Le samedi à N’Djili, on a donc assisté à un meeting ordinaire d’un leader tout aussi ordinaire devant un public qui est resté sur sa soif.

C’est dire que Moïse Katumbi a encore un grand travail à faire pour rattraper son retard. Dans l’échelle des sondages, l’écart se creuse – en sa défaveur d’ailleurs – avec le président sortant, Félix Tshisekedi. Il n’est pas encore trop tard pour changer le fusil d’épaule. Il lui faudra revoir sa stratégie de fond en comble en se rapprochant davantage de son électorat.

A ce titre, il doit vaincre un grand handicap qui l’éloigne de plus en plus de sa cible électorale. Il s’agit de sa difficulté de communiquer en une langue autre que le swahili. Samedi, le fossé entre son discours et le public était bien réel.

Le miracle n’a pas été au rendez-vous

Le plus évident est que Moïse Katumbi n’a pas réussi, dans son meeting du 9 décembre à N’Djili, à convaincre les électeurs kinois. Entre lui et ses électeurs de la capitale, le fossé est encore grand.

La difficulté de Moïse Katumbi à mobiliser un soutien significatif parmi les électeurs de Kinshasa souligne les défis auxquels il est confronté dans sa campagne présidentielle. La dynamique électorale en RDC est complexe et marquée par des enjeux politiques et sociaux variés, qui influencent la relation entre les candidats et les électeurs.

La réaction mitigée des électeurs kinois met en lumière les nuances de la campagne électorale et les divergences d’opinions au sein de la population congolaise.

Pour couvrir d’une part, le fiasco de N’Djili, et d’autre part, rattraper son retard dans la course à la présidentielle, Moïse Katumbi a encore une semaine devant lui. Il est confronté à un défi majeur pour regagner du terrain et mobiliser un soutien accru parmi les électeurs, tandis que Félix Tshisekedi maintient sa position dominante dans les sondages.

La semaine à venir s’annonce déterminante pour l’évolution de la campagne électorale en République Démocratique du Congo.

Pour l’instant, Tshisekedi conforte son avance, comme le confirment les sondages les plus crédibles.

Econews