Fini le règne d’intérim à la direction générale du Bureau Central de Coordination (BCECO). Désormais, la coordination de cette importante agence gouvernementale d’exécution, créée en 2001 au lendemain de la reprise de la coopération structurelle avec les partenaires extérieurs, sera assurée par Jean Mabi Mulumba, fils du célèbre professeur en économie, Evariste Mabi Mulumba, ancien ministre des Finances et Premier ministre sous Mobutu.
C’est aux termes de l’ordonnance présidentielle lue, jeudi 27 janvier 2022 à la télévision nationale congolaise, que Jean Mabi Mulumba a été nommé au poste de directeur général du BCECO, en remplacement de Théophile Matondo Mbungu, condamné à dix ans de prison ferme dans l’affaire liée au Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
Ancien de la Banque Centrale du Congo et cadre à la représentation de la Banque mondiale en République Démocratique du Congo où il était, jusqu’à sa nomination, chargé de la gouvernance, Jean Mabi est sur son terrain de prédilection. Sans doute, avec lui aux commandes du BCECO, on devra s’attendre à une renaissance de cette agence gouvernementale.
Assurer la bonne gouvernance est une des raisons majeures de la création du BCECO. Des procédures de gestion alliant efficacité et efficience ont été instaurées pour promouvoir la transparence et la bonne utilisation des ressources mises à la disposition des projets et programmes reçus en gestion
La nomination de Jean Mabi Mulumba arrive au moment où le gouvernement s’active à mettre en place des structures adéquates dans la mise en œuvre du programme de développement à la base de 145 territoires.
Dans le plan opérationnel de ce programme, le gouvernement a levé l’option de s’appuyer sur certaines agences gouvernementales d’exécution, dont le BCECO.
Le BCECO, plus de 20 dans la gestion des projets
Le Bureau Central de Coordination a été créé par décret présidentiel n° 039 du 8 août 2001 avec pour mandat principal de gérer des projets d’envergure financés par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres bailleurs de fonds bilatéraux ou multilatéraux.
Lors de la création du BCECO, les relations entre la République Démocratique du Congo et les partenaires au développement étaient pratiquement suspendues. Toutefois, quelques aides humanitaires passaient par le canal des Organisations non gouvernementales. Force était de constater l’affaiblissement des structures publiques et l’extrême difficulté pour l’Etat de mobiliser les compétences requises pour gérer efficacement et selon les critères de transparence et d’efficacité, les fonds que la communauté internationale s’apprêtait à octroyer au pays. D’où il est apparu nécessaire, au début de la reprise de la coopération structurelle, de mettre en place provisoirement une agence dotée de ressources humaines compétentes et capable de restaurer la confiance pour gérer le flux de ressources extérieures. A cet effet, le Gouvernement a œuvré de concert avec la Banque mondiale pour conférer au BCeCo une assise soutenable.
La montée en puissance des financements de la Banque africaine de développement en 2004 a permis, à travers la mise en place de quelques nouveaux projets, d’élargir encore le champ d’intervention en faveur des provinces réunifiées.
Le développement socio-économique étant au cœur de l’action du Gouvernement de la République, pour combattre tant la pauvreté que l’exclusion sociale, le Bureau Central de Coordination s’est engagé à poursuivre l’exécution de divers projets d’envergure nationale, lui confiés par le gouvernement, pour une nette amélioration de la qualité de vie de la population congolaise.
Depuis sa création, le BCECO a œuvré dans toutes les différentes formes d’intervention en matière de gestion des projets. Il a également travaillé sur la gestion intégrale des projets, la gestion fiduciaire, l’appui à la passation des marchés publics et l’accompagnement de nouvelles agences dans les différentes phases de leur mise en place (recrutement, mise en place des cadres, mise en place d’un système de référence…).
Francis M.