A Dubaï, Moïse Katumbi subit un nouveau revers judiciaire face à Pascal Beveraggi

Puissant homme d’affaires et leader du parti politique, Ensemble pour la République, Moïse Katumbi Chapwe, est visiblement poursuivi par un signe indien. Si, en politique, il passe des moments particulièrement difficiles depuis son divorce avec la majorité au pouvoir, incarnée par l’Union sacrée de la nation, les affaires ne semblent pas non plus lui sourire. Ainsi, dans le conflit qui l’oppose à l’homme d’affaires français, Pascal Beveraggi, Moïse Katumbi vient de subir un nouveau revers à Dubaï, aux Emirats Arabes Unies. Loin des Cours et tribunaux de la République Démocratique du Congo. Sur son site, Africa Intelligence est revenu sur cette saga judiciaire.

Dans la bataille judiciaire opposant l’homme d’affaires français Pascal Beveraggi à Moïse Katumbi, ce dernier a vu le pourvoi de sa société, Astalia Investment, rejeté par la Cour de cassation de Dubaï.

Aux Emirats Arabes Unis, l’ancien gouverneur du Katanga et candidat à la présidentielle, Moïse Katumbi, vient d’essuyer un nouveau revers judiciaire dans sa tentative de capter les actifs de NB MiningAfrica. La justice de Dubaï a rejeté le pourvoi en cassation de la société de droit mauricien Astalia Investment, qu’il contrôle à travers son épouse Carine Katumbi, et le financier belgo-suisse Bertrand Kirszbaum. Le jugement, rendu le 13 juillet 2023, par la Cour de cassation de la cité-Etat confirme ainsi la victoire obtenue en appel, en octobre 2022, par la société Octavia, domiciliée à Dubaï, de l’homme d’affaires français, Pascal Beveraggi.

En République Démocratique du Congo, Moïse Katumbi se retrouve dans le viseur de la justice et du Conseil national de sécurité (CNS) dans le cadre de cette affaire.

A l’origine de la procédure à Dubaï, Astalia Investment est accusé d’avoir fourni à la justice émiratie une version manipulée d’un jugement d’août 2020 prononcé en sa faveur par le tribunal de commerce de Kolwezi, et d’un faux certificat d’exécution signé par la greffière divisionnaire Antoinette Ntanga Kamwena.

Cette dernière a saisi le procureur général près la Cour d’appel du Haut-Katanga, dans une lettre datée du 3 juillet, pour dénoncer l’utilisation «abusive» de son nom dans un «document fabriqué de toute pièce» par Astalia Investment, contre qui elle a porté plainte.

DEUX CADRES D’ECOBANK EN RDC INCARCÉRÉS

Suspectés de complicité dans le détournement d’actifs de NB Mining Africa, le directeur juridique de la filiale congolaise d’Ecobank, Alain Serge Thelly Mungimur et l’ex-directeur des opérations, Auguste Sengo Nzuzi, ont été arrêtés fin juin. Ces deux cadres sont toujours détenus à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, et ont vu leurs demandes de libération conditionnelle refusées.

Récemment t convoqué par le procureur général de Kinshasa, le directeur général d’Ecobank RDC, l’Ivoirien Alassane Sorgo, s’est défendu de toute erreur, arguant d’une exécution de décision judiciaire.

Il a succédé au Togolais Jean-Baptiste Siaté, visé fin 2022 par un mandat d’amener dans cette affaire, et a quitté le pays.

De son côté, Pascal Beveraggi multiplie les procédures judiciaires pour effectuer une myriade de saisies sur comptes dans différentes banques opérant en RDC.

Econews