A l’hôpital du Cinquantenaire, Félix Tshisekedi s’incline devant la dépouille de Paul Bondo Nsama

Le monde des médias a perdu une icône, Paul Bondo Nsama, éditeur du célèbre journal Salongo qui a fait la pluie et le beau temps, pendant la 2ème République, aux côtés du quotidien Elima. A l’occasion de son inhumation dimanche, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a fait le déplacement de l’hôpital du Cinquantenaire pour rendre hommage à ce monument de la presse écrite.
C’est à l’esplanade de l’hôpital du Cinquantenaire, que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est incliné devant la dépouille mortelle du feu patriarche Paul Bondo Nsama, dimanche 19 juin 2022.
Arrivé presque à midi, le Chef de l’Etat est allé directement se recueillir devant le cercueil du défunt, en y déposant une couronne de fleurs. Pour le Président de la République, c’était une façon d’honorer cette merveilleuse plume de la presse qui a consacré presque toute sa vie à ce noble métier. Après ce geste, le Chef de l’Etat s’est dirigé vers la famille pour les réconforter.
Plusieurs personnalités militaires et civiles, parmi lesquelles, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, y compris les confrères et consœurs de la famille de la presse, sont venus honorer cette âme qui était à la fois journaliste, éditeur, écrivain et manager en RDC.
Faisant référence à l’une des déclarations de l’ancien président français , François Mitterrand, «la presse est la mamelle de la démocratie», Stéphane Kitutu reconnaît en la personne de l’illustre disparu, l’incarnation de la presse congolaise, soulignant que l’image de la presse que donnait Mitterrand n’était pas liée à la presse anonyme.
Amoureux du travail bien fait, a-t-il relevé, Paul Bondo Nsama avait un talent inestimable qui a fait de lui, «une plume chevronnée » de la presse. Et sa passion pour le journalisme pousse aujourd’hui la nation congolaise à travers son Président, a renchéri M. Kitutu Stéphane, d’être honoré.
«La présence de Son Excellence M. le Président de la République à ce recueillement prouve à suffisance l’intérêt que le garant de la Nation a personnellement à l’égard de la presse congolaise », s’est réjoui l’ancien DG de la RTNC.
Ainsi, très conscient du fait qu’auparavant il n’y avait pas une telle considération marquée de la part d’un Chef de l’État pour les médias, Kitutu Stéphane a salué cet esprit distingué du Premier citoyen Congolais à l’ensemble du corps des professionnels des médias.
Fils aîné du défunt, Odin Bondo ne pouvait rester de marbre face à la présence du premier des Congolais à ce moment de recueillement. Il s’est dit honoré de cette marque de considération du Chef de l’État à son père. Et eu égard à cela, il a révélé que ce geste restera un souvenir qui ne sera en aucun cas effacé dans la mémoire de la famille Bondo.
Décédé le 7 juin à Kinshasa, le journaliste et éditeur du Journal Salongo, Bondo Nsama Paul, avait 82 ans.
Passionné du journalisme, après ses humanités scientifiques au Collège Albert 1er à Kinshasa/Gombe, il s’est rendu en Allemagne fédérale pour ssuivre des études en journalisme.
Plus de 60 ans d’expérience, couronnée de nombreux voyages à travers les pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie ainsi qu’aux États-Unis, c’est en 1966 qu’il va animer le journal Etoile qui va troquer cette appellation à celle de Salongo en 1972, qu’il va animer jusqu’à sa mort. Ce qui fait de lui depuis tout ce temps, un témoin de l’Histoire de la RDC.
Au-delà du journalisme, sa passion, Paul Bondo N’sama a diversifié ses activités. Il a donc été présent dans les secteurs de l’hôtellerie (tourisme), de l’agro-pastoral, de la santé et du transport fluvial.

Econews