A Matadi et Boma, des déclarants en douane protestent contre le réajustement des frais de douane, la police s’interpose

Dans les deux villes portuaires de Matadi et Boma, dans la province du Kongo Central, des déclarants en douane, réunis au sein de différentes associations, ont manifesté samedi dernier pour protester contre le réajustement des frais de douane institués unilatéralement, disent-ils, par la Direction générale des douanes et accises (DGDA).
A Matadi, chef-lieu de province, la police a réprimé une marche des déclarants en douane.
Ces commissionnaires en douane voulaient dénoncer à travers cette manifestation la hausse vertigineuse de la valeur en douane que la Direction générale de douane et accises(DGDA) a configurée dans son système Sydonia. Ils demandent un changement à la tête de la direction générale de cette régie financière.
Les déclarants en douane sollicitent tous l’intervention personnelle du chef de l’Etat pour baisser la valeur en douane qui, selon eux, affecte gravement la population
Cette marche est partie du rond-point Kinkanda. Elle n’a pas atteint le cabinet du gouverneur, son point de chute.
Elle a été empêchée de progresser vers le quartier Safari par des éléments de la police, usant de gaz lacrymogènes. Il y a eu des interpellations parmi les manifestants. Et pourtant d’après ces déclarants, cette marche était pacifique. Elle consistait à dénoncer la hausse vertigineuse de la valeur en douane, laquelle, d’après eux, met en péril le secteur douanier du Kongo Central, et viole la loi régissant non seulement le code de douane, mais également tous les textes réglementaires et légaux en vigueur en République Démocratqie du Congo.
Ces déclarants en douane fustigent aussi la détention à l’ANR de Bruno Nzau, premier serviteur au sein du Rassemblement des déclarants consciencieux (REDECO).
Les travaux de réhabilitation de la route Ango-Ango bien partis à Matadi
Dans un autre registre, les travaux de réhabilitation de la route transfrontalière Ango-Ango à Matadi sont bien partis grâce à l’implication efficace de la main d’œuvre locale, a indiqué le directeur général de la société «Jin Jiang construction SARL», José Yumba Doliveira.
«Nous remercions le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, pour avoir fait confiance à la main d’œuvre locale, et nous, en tant que fils de la maison, nous promettons que cette route aura une belle écriture infrastructurelle répondant aux normes et standards internationaux», a rassuré le directeur général José Yumba Doliveira, lors de la supervision de ces travaux de réhabilitation.
Il a fait savoir que les travaux en cours, dont les préliminaires consistent notamment au curage des rigoles, à l’évacuation des immondices et au remblayage, sont pris en charge par le gouvernement provincial du Kongo Central.
Cependant, les grands travaux d’asphaltage, de bétonnage, de la construction des rigoles et des ponts sont financés par le gouvernement central, a-t-il relevé, précisant que cette route, longue de 4 km, allant du rond-point Kinkanda à Matadi jusqu’à la frontière Ango-Ango, verra jeter quatre ponts au total pour faciliter sa respiration.
La durée des travaux de réhabilitation de cette route transfrontalière est de six mois.
M. Yumba a estimé que le mariage entre sa société et le gouvernement congolais, dont le lien est basé sur le sérieux et l’expertise, est une opportunité pour offrir à la population congolaise des infrastructures modernes répondant aux normes et standards internationaux et démontrer également au monde entier les prouesses infrastructurelles qu’incarnent la RDC.

Econews