Accord SAKIMA SA – PRIMERA MINING Ltd : les sociétés lésées sollicitent l’arbitrage du Chef de l’Etat

L’accord conclu, le 17 juillet 2023, entre l’entreprise du Portefeuille de l’Etat SAKIMA SA et la société émiratie PRIMERA Mining Limited brade sérieusement les droits reconnus aux quatre sociétés minières partenaires de SAKIMA, à savoir Stone Mining Company, CDMC Sarl, AMUR Sarl et DFSA Mining Congo.
Se sentant lésés par l’accord signé, sans leur consentement, entre SAKIMA et la société émiratie, les quatre partenaires de l’entreprise SAKIMA SA, qui n’ont jamais renoncé au partenariat qui les lie à cette entreprise du Portefeuille de l’Etat, sollicitent l’arbitrage du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour recouvrer leurs droits miniers, bradés en grave violation de la loi minière en vigueur en République Démocratique du Congo.
Au moment où le Président de la République cherche à rassurer les investisseurs sur l’assainissement du climat des affaires en RDC, les quatre partenaires de la SAKIMA pensent que l’accord conclu avec la société émiratie va à l’encontre de cette vision.
Aussi, lancent-ils «un pressant et pathétique appel à Son Excellence Monsieur le Président de la République qui voit ainsi sa religion être éclairée de s’impliquer, en sa qualité de Garant de la Nation, des lois de la République et de Magistrat suprême, et d’œuvrer pour contenir cet énorme contentieux que vient d’engendrer l’accord » SAKIMA – Primera Mining Ltd.
Pour éclairer la religion de l’autorité suprême de la RDC, les quatre sociétés partenaires de SAKIMA sollicitent une rencontre avec le Chef de l’Etat et les autorités gouvernementales « afin de leur présenter la vraie situation et les perspectives de leurs partenariats avec SAKIMA SA ». Intégralité de leur déclaration.
Econews

Déclaration des entreprises minières partenaires de SAKIMA SA dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema
L’entreprise publique SAKIMA SA (Société Aurifère du Kivu et du Maniema) et la société privée de droit émirati, PRIMERA MINING LIMITED, ont signé en date du 17 juillet 2023 un accord de joint-venture en vue de garantir la mise en œuvre d’un projet minier industriel.
Mais, à la date de sa signature, cet accord a porté sur des périmètres couverts par des accords de joint-venture et contrats d’amodiation encore valides contractuellement et légalement. En sus, il a ignoré que les gisements miniers concernés aussi bien au Nord-Kivu, au Sud-Kivu qu’au Maniema ne sont plus la propriété exclusive de SAKIMA SA dont elle peut disposer à sa guise, sans concertation avec ses partenaires qui en possèdent les titres.
Ainsi donc, les sociétés minières partenaires de SAKIMA SA et titulaires des titres dont question pendant toute la durée de leurs projets invitent SAKIMA SA à revenir à la raison et au bon sens en se conformant aux différents instruments juridiques en sa possession, aux accords et aux contrats librement signés et à opter pour une voie conduisant à calmer la tempête qu’elle a semée. Elles ne réalisent pas pourquoi SAKIMA SA, qui possède des dizaines de périmètres libres de tout engagement, n’a ciblé dans sa démarche que ceux pour lesquels elle est liée en bonne et due forme.
Elles lancent, par conséquent, un pressant et pathétique appel à Son Excellence Monsieur le Président de la République qui voit ainsi sa religion être éclairée de s’impliquer, en sa qualité de Garant de la Nation, des lois de la République et de Magistrat suprême, et d’œuvrer pour contenir cet énorme contentieux que vient d’engendrer l’accord sus-indiqué qui sape déjà l’image du pays aussi bien sur le plan national qu’international et décourage davantage au premier chef les investisseurs nationaux dont le mérite est d’avoir hissé la RDC au rang de premier producteur mondial du coltan depuis 2018.
Elles profitent enfin de l’occasion pour solliciter une rencontre avec le Chef de l’Etat et les Autorités gouvernementales afin de leur présenter la vraie situation et les perspectives de leurs partenariats avec SAKIMA SA.
Fait à Kinshasa, le 02 août 2023