Alors que le partage est presque bouclé au sein de l’Union sacrée, André-Claudel Lubaya interpelle : «Préserver les entreprises publiques de la mangeoire politique»

A l’Union sacrée de la nation, le partage des entreprises du portefeuille de l’État est à l’ordre du jour. Dans la majorité parlementaire, une commission a travaillé sur le dossier, avant de transmette son rapport au Président de la République. La commission a notamment tablé sur les entreprises à partager et la clé de répartition entre différents regroupements politiques de l’Union sacrée de la nation.

Alors que le cabinet du Chef de l’Etat met la dernière main sur le partage des entreprises du portefeuille de l’Etat, c’est le moment qu’a choisi André-Claudel Lubaya, député national, élu de Kananga, de condamner une pratique qui consacre la mise à mort des entreprises publiques, en «faillite virtuelle», selon le constat du Gouvernement, fait en Conseil des ministres.

Dans une tribune datée du mardi 19 octobre 2021, l’élu de Kananga note que « depuis le dialogue inter-congolais de Sun City, les entreprises publiques ont été réduites en simple butin à partager entre clans politiques au détriment de l’intérêt général et au mépris des principes universels de souvenance l’entreprise et des bonnes pratiques en la matière ». Il enchaîne en rappelant que « ce modèle ruineux et défaillant, qui n`en est pas un du reste, a démontré toutes ses limites. Gécamines. MIBA, OKIMO, LAC, SNCC, RVA, CMDC, RVF, RVM, OGEFREM. Bukanga Lonzo et autres ont été, au fil du temps, transformées en champ de ruines par des mandataires véreux, politiciens ou partisans des politiciens, nommés sur la base de leur activisme outrancier et protégés par des parapluies politiques, bénéficiaires des opérations retour ».

A ce propos, André-Claudel Lubaya estime que « malgré les réformes réalisées dans ce domaine avec la promulgation de la loi n°8/008 du 7 juillet 2008, il n’y a aucune avancée; ces entités économiques sont toutes inopérantes et partant, non compétitives. Insolvables et quasiment toutes en faillite, bon nombre d`entre elles accumulent plusieurs arriérés de salaire de leurs employés, en violation de l’article 36 de la Constitution ».

Craignant qu’une fois de plus les entreprises du portefeuille de l’Etat ne soient politisées à outrance, l’élu de Kananga rappelle à l’Union sacrée de la nation son serment de rompre avec les viles habitudes du passé.

«L’Union sacrée pour la nation, présentée par le Président de la République comme une rupture avec l’ordre ancien, se doit de renoncer à la pratique nuisible de partage des entreprises publiques qui a ruiné l’économie du pays et entraîné la faillite de l’État. Que les politiciens en quête d’argent se contentent des postes politiques et se désengagent de la gouvernance des entreprises. C’est une des voies pour mettre fin à la corruption, la gabegie et l’impunité qui ont retardé le pays ».

T.M.