Après l’élimination de la RDC, Moïse Katumbi s’invite dans la polémique : « La faute incombe surtout à l’organe technique qui est la FÉCOFA »

Alors que son équipe, le TP Mazembe, croise en quart de finale de la Coupe de la CAF (Confédération africaine de football) les Egyptiens de FC Pyramids, Moïse Katumbi Chapwe a profité d’un passage sur RFI pour donner son point de vue sur la déroute des Léopards de la RDC aux éliminatoires de la Coupe du Monde, Qatar 2022. Selon lui, le coupable est connu : « La faute incombe surtout à l’organe technique qui est la FÉCOFA ».

Dans une interview exclusive accordée à RFI et décryptée par le site election-net.com, le président de la coordination de TP Mazembe, Moïse Katumbi Chapwe, est revenu sur la déroute des Léopards de la RDC aux éliminatoires de la Coupe du Monde, Qatar 2022.

«La faute incombe surtout à l’organe technique qui est la FÉCOFA. Aujourd’hui avec tout ce que la FÉCOFA est en train de faire, vous allez voir tous les meilleurs joueurs de Mazembe, V. Club, Daring ou de Lupopo fuir pour aller en Europe, parce qu’ils se disent que pour jouer en équipe nationale, il faut qu’ils soient en dehors du pays. C’est vraiment triste pour le football congolais. Nous avons de bons joueurs locaux et on ne refuse pas que les joueurs professionnels viennent aussi pour qu’on puisse avoir une bonne équipe nationale. Moi je crois que prochainement, la préparation de l’équipe nationale doit se faire au pays au lieu d’aller ailleurs », indique Katumbi, fustigeant l’absence totale d’une politique sportive en RDC.

Il se félicite cependant de la parfaite implication des autorités politiques qui ont mobilisé les moyens nécessaires pour soutenir les Léopards.

«Nous ne pouvons pas déplacer le débat de l’équipe nationale. Le Chef de l’État et le Gouvernement ont tout fait. Ils ont mis des moyens pour notre équipe nationale», a soutenu Katumbi.

Selon lui, cet échec doit servir d’un nouveau départ : «Nous devons assumer nous-mêmes en tant que congolais et savoir ce qui n’a pas marché (…) Un match de football, ce n’est pas le président de la République ou le président de Mazembe qui va aller jouer sur le terrain ».

Fin connaisseur du monde de football, Moïse Katumbi rappelle que la victoire n’est pas le fait d’une génération spontanée : «Un match de foot, ça se prépare. Le plus important, nous devons savoir pourquoi nous ne sommes pas qualifiés».

Il est important, souligne-t-il, de s’appuyer sur une ossature locale, avant de penser aux joueurs professionnels.

De ce point de vue, Katumbi estime qu’il n’est pas encore tard pour changer de fusil d’épaule : «Si on avait préparé le match de notre équipe nationale ici en jouant deux ou trois matchs entre les locaux et les professionnels, l’entraîneur pouvait voir qu’il y avait aussi des bons joueurs locaux et là, il allait avoir une bonne ossature pour se qualifier à la Coupe du monde au Qatar ».

Econews